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Bourse: 6.000 milliards de dollars partis en fumée

+ VIDEOS. Malgré l'ouverture en hausse de Wall Street, la Bourse de Paris accentue ses pertes en fin de séance. L'indice CAC 40 perd 1,85%. Depuis le début de la crise, la capitalisation boursière mondiale a tout de même  fondu de 5.948 milliards de dollars. 

Par Pierrick Fay

Publié le 9 févr. 2018 à 09:09

Les marchés européens terminent la semaine dans le rouge, alors que Wall Street réduit ses gains peu après 17 h. Le Dow Jones ne gagne plus que 0,22 % et le Nasdaq 0,40 %. Conséquence, les pertes se creusent en Europe. A Paris, l'indice CAC 40 recule de 1,85 % à 5.056 points. La Bourse de Londres cède de son côté 1,13 % % et le Dax allemand 1,40 %. Les marchés restent extrêmement nerveux alors que la Bourse de Paris est en passe de réaliser sa pire semaine depuis février 2016.

Pour rappel, Jeudi soir à Wall Street, le Dow Jones a plongé de 4,15 %, perdant au passage 1.032 points, la deuxième plus forte baisse en points de son histoire. L'indice a surtout clôturé en-dessous de 24.000 points, terminant à son plus bas depuis fin novembre. La Bourse américaine a complètement effacé les gains enregistrés après l'annonce du plan de réduction d'impôts de Donald Trump.

Surtout depuis le 28 janvier, ce sont près de 6.000 milliards de dollars de capitalisation boursière qui sont partis en fumée dans le monde, c'est presque l'équivalent du PIB réuni de la France et de l'Allemagne.

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Après les Etats-Unis, l'Asie

L'onde de choc a d'abord touché l'Asie, avec Tokyo qui a perdu 2,32 % et l'indice chinois CSI 300 qui plonge de plus de 4 %. Mais ce matin, l'Europe montre une forme de résistance à l'ouverture. Les marchés européens avaient en effet enregistré déjà une belle baisse jeudi, l'indice Stoxx Europe 600 ayant perdu 1,60 %, portant son repli à 6,63 % depuis son pic du 26 janvier.

L'indice Dow Jones est bien parti pour enregistrer sa plus forte baisse hebdomadaire depuis octobre 2008, note Christophe Barraud, chez Market Securities. Il constate aussi que le S & P 500 a enregistré sa troisième baisse de plus de 2 % en 5 jours, le signe d'un net regain de la volatilité sur le marché.

Les marchés ont en effet piqué du nez jeudi après-midi après la tenue de la réunion de la Banque d'Angleterre. Si celle-ci n'a pas, comme prévu, touché à son taux directeur, elle a en revanche durci le ton concernant sa politique monétaire, face à une inflation qui a atteint 3 %. Ce ton plus sévère a visiblement pris de court les investisseurs, qui ont du mal à intégrer le changement de paradigme sur les taux d'intérêt dans le monde. Le rendement du taux à dix ans est remonté à 2,84 % aux Etats-Unis. 

Vidéo : Le prochain krach est-il pour demain ?

En revanche les taux en Europe se détendent ce vendredi matin, profitant de leur statut de valeur refuge, alors que la Banque centrale européenne continuera d'acheter des actifs sur les marchés obligataires au moins jusqu'à fin septembre. Ce qui peut expliquer la meilleure résistance des bourses européennes.

Signal de vente

En attendant, les sorties de capitaux se poursuivent sur les marchés actions. Selon le décompte hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch, les fonds d'investissement en actions ont subi sur la semaine close au 8 février des sorties record de 30,6 milliards de dollars et l'indice 'Bull & Bear', en dépit d'un léger recul à 8,5, constitue toujours un signal de vente.

Un dernier facteur contribue également à la nervosité des marchés, mais aussi à la mauvaise performance de Wall Street. Le pétrole fait en effet l'objet de prises de bénéfices. Le baril de Brent est retombé sous les 65 dollars, il perd plus de 7,6 % en un peu plus d'une semaine. L'indice S & P 500 Energy perd 14 % en deux semaines.

La correction se poursuit sur les marchés actions, malgré un contexte économique qui reste porteur dans le monde. Pour Charles St-Arnaud, chez Lombard Odier IM, « le contexte macroéconomique demeure positif. La croissance restant solide aux Etats-Unis, en Europe et dans le monde, et les banques centrales restant vigilantes dans la suppression des mesures de relance, nous pensons que les conditions demeurent favorables pour les marchés boursiers ». En revanche, la période historique de faible volatilité semble bien derrière nous. « Nous avions dit dans notre note de perspectives pour 2018 que nous aimerions avoir un peu plus de volatilité sur les actions et des taux obligataires un peu plus élevé… Il faut faire attention avec les souhaits, parfois ils se réalisent », sourit Lukas Daalder chez Robeco… Qui se rassure en se disant que c'est plus une correction technique qu'un véritable retournement de tendance.

Vidéo : Les Bourses mondiales continuent leur grand huit à la suite de Wall Street

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À noter

L'action L'Oreal gagnait 1,5 % peu après l'ouverture, soutenue par la publication de ses résultats annuels.

Pierrick Fay

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