14/05 Forex : une annonce choc des banquiers centraux pourrait faire vaciller les marchés

Les devises principales évoluent sans cap clair

Au cœur de la semaine, le Forex marque une pause, après des mouvements particulièrement agités en début de semaine. Ce mercredi, les opérateurs privilégient la prudence, dans un contexte marqué par l'absence de publications économiques majeures. La concentration se déplace désormais vers les interventions des banquiers centraux, devenues le principal moteur potentiel d'agitation sur les marchés.

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Le dollar en retrait malgré un début de semaine dynamique

Après avoir affiché une domination éclatante lundi, portée par l'optimisme né des discussions commerciales entre Washington et Pékin, le dollar américain a cédé du terrain mardi. La publication des chiffres de l'inflation américaine a déçu les attentes, les indices CPI et core CPI progressant seulement de 0,2 % sur le mois d'avril, contre 0,3 % anticipé. Cette contre-performance a favorisé une correction du dollar index, qui a effacé 0,8 %, effaçant l'essentiel de ses gains initiaux.

Ce recul a également été alimenté par les pressions politiques, avec un Donald Trump multipliant les appels en faveur d'une baisse des taux directeurs, arguant d'une inflation maîtrisée. Malgré ce plaidoyer présidentiel, le billet vert peine à conserver son statut de valeur refuge.

Les autres devises à l'affût

Sur le marché, l'euro et la livre sterling ont profité de cet affaiblissement du dollar, affichant respectivement des hausses proches de 1 % mardi. EUR/USD s'est installé autour de 1,1200, dans un mouvement de consolidation modérée, tandis que GBP/USD évolue autour de 1,3300, illustrant une phase d'attentisme.

Le yen japonais, après avoir encaissé les assauts du dollar lundi, a repris des couleurs mardi, ramenant le USD/JPY sous 147,00, niveau sur lequel la paire semble vouloir s'ancrer ce mercredi matin.

Du côté des matières premières, l'or peine à capitaliser sur cette faiblesse du dollar, évoluant toujours sous la barre symbolique des 3 250 dollars l'once.

Selon notre expert : Le marché des devises suspendu aux discours des banquiers centraux

L'Australie brille grâce aux salaires

L'AUD/USD continue de bénéficier de la dynamique haussière enclenchée par la hausse inattendue des salaires en Australie, annoncée mercredi matin par le Bureau australien des statistiques. La progression de 0,9 % au premier trimestre, supérieure aux prévisions (0,8 %), renforce les perspectives de consommation intérieure. L'attention se tournera jeudi vers les chiffres de l'emploi australien, susceptibles d'apporter un nouveau souffle ou, à l'inverse, de temporiser l'enthousiasme du marché.

Les regards braqués sur les banques centrales

En l'absence de catalyseurs macroéconomiques majeurs, les banques centrales s'imposent comme le fil rouge de cette séance. Les marchés attendent des indices, des discours, voire des inflexions dans la communication monétaire des banques centrales majeures, comme la Fed, la BCE ou la BoE.

Les intervenants guetteront chaque mot, chaque nuance glissée dans les interventions publiques des décideurs. Derrière ces discours, les opérateurs tenteront de deviner l'orientation future des taux directeurs, clé de voûte des marchés financiers mondiaux.

Mécanismes monétaires : un rappel nécessaire

Les banques centrales ajustent leur taux d'intérêt pour maintenir l'équilibre des prix, modulant ainsi la politique monétaire entre resserrement et assouplissement. Les périodes de hausse de taux, dites de resserrement monétaire, visent à contenir l'inflation en rendant le crédit plus coûteux. À l'inverse, des taux abaissés favorisent la consommation et l'investissement, au risque de surchauffer l'économie.

Les membres des conseils monétaires se positionnent selon des sensibilités connues sous les termes de "faucons" et "colombes", selon qu'ils privilégient la rigueur ou la souplesse.

Les présidents des banques centrales en première ligne

À la tête de ces institutions, les présidents des banques centrales orchestrent les débats, arbitrent les divergences et tranchent, en cas de blocage, avec un vote prépondérant. Leur parole, pesée et attendue, agit souvent comme baromètre pour les marchés, capables de réagir brutalement à la moindre inflexion verbale.

Les jours précédant les décisions de politique monétaire, les membres entrent en période de silence, appelée blackout period, imposant une discrétion absolue afin d'éviter tout malentendu ou interprétation prématurée.