22/05 Prix du pétrole : le WTI menace les 61 $ sur fond de tensions Iran-Israël et stocks américains inattendus

En bref :

• Le cours du pétrole WTI chute à 61,10 $ ce jeudi matin

• Nouvelles discussions nucléaires US-Iran prévues à Rome vendredi

• Menace d'une attaque israélienne contre les infrastructures nucléaires iraniennes

• Les stocks de brut américains augmentent contre toute attente

• Les données économiques US attendues pourraient influencer le dollar et donc le baril

Les tensions diplomatiques pèsent lourdement sur le marché pétrolier

Le prix du WTI a de nouveau reculé durant la session asiatique de ce jeudi, atteignant environ 61,10 dollars. Cette baisse reflète l’inquiétude croissante des marchés face à un nouveau cycle de négociations entre Washington et Téhéran, prévu pour vendredi à Rome.

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Les investisseurs redoutent que ces pourparlers soient compromis par des bruits de guerre de plus en plus insistants. D’après des informations obtenues mardi par les services américains, Israël préparerait une offensive ciblée contre les sites nucléaires iraniens. Bien que cette hypothèse n’ait pas encore été confirmée au plus haut niveau, elle suffit à raviver les craintes d’un embrasement régional.

L’équilibre énergétique mondial de nouveau fragilisé

Le Moyen-Orient, qui assure à lui seul près d’un tiers de la production mondiale de pétrole, reste une zone extrêmement sensible. Toute escalade militaire aurait des répercussions immédiates sur l’approvisionnement mondial et sur la volatilité du prix du brut.

Les négociations diplomatiques prévues cette semaine entre les États-Unis et l’Iran sont donc scrutées avec une attention maximale. Le moindre signe de désaccord pourrait non seulement faire remonter le prix du baril, mais aussi raviver les spéculations autour d’un choc pétrolier imminent.

Des stocks américains à contre-courant des attentes

Parallèlement à ces enjeux diplomatiques, les données hebdomadaires de l’EIA (Energy Information Administration) ont surpris les analystes. Alors que le consensus tablait sur une baisse de 1,85 million de barils, les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont en réalité progressé de 1,328 million de barils pour la semaine se terminant le 16 mai.

Ce chiffre contraste fortement avec la hausse précédente de 3,454 millions de barils, mais reste en décalage complet avec les prévisions du marché, qui s’attendait à une détente. Ce surplus inattendu renforce la pression baissière sur le prix du WTI, déjà fragilisé par les incertitudes géopolitiques.

Selon notre expert : Israël s’apprêterait à frapper l’Iran, et le marché pétrolier n’a encore rien vu venir…

Le dollar sous surveillance : un facteur clé pour le baril

Les acteurs du marché restent également en alerte face à la publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques aux États-Unis, attendus plus tard dans la journée. Au programme :

• l’indice PMI avancé de S&P

• le Chicago Fed National Activity Index

• les demandes hebdomadaires d’allocations chômage

• les ventes de logements anciens

Des chiffres décevants pourraient affaiblir le dollar américain, ce qui rendrait les matières premières libellées en USD, comme le pétrole, plus attractives pour les acheteurs étrangers. À l’inverse, une série de données solides pourrait renforcer le billet vert et accentuer la pression sur le cours du WTI.

Une fin de semaine à haut risque pour le marché pétrolier

Avec un baril WTI flirtant désormais avec la barre symbolique des 61 dollars, le marché semble entrer dans une phase d’extrême sensibilité. La rencontre de Rome entre les diplomaties américaine et iranienne pourrait agir comme détonateur ou calmant, selon son issue. En parallèle, les éventuelles décisions militaires d’Israël ajoutent un niveau supplémentaire d’incertitude.

Entre données économiques clés, tensions militaires latentes et hausse inattendue des réserves, le baril se retrouve piégé dans une spirale d’instabilité. Les prochains jours seront décisifs pour l’équilibre fragile du marché énergétique mondial.