18/02 FOREX Le dollar résiste, la livre portée par l'emploi, l'AUD sous pression !

Marchés des changes : une volatilité persistante

L’activité sur le marché des devises reste instable alors que les investisseurs scrutent les prochains catalyseurs économiques. Ce mardi, les regards sont tournés vers les indicateurs économiques européens, notamment l'indice ZEW du climat économique en Allemagne et en zone euro. Plus tard, les chiffres de l'inflation canadienne pour janvier retiendront l'attention.

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Après un week-end prolongé, le marché obligataire américain a rouvert, entraînant un redressement du rendement des bons du Trésor à 10 ans, repassant au-dessus de 4,5 %. Ce regain de dynamisme a permis au dollar américain (USD) de consolider ses gains, avec l'indice du dollar qui oscille autour de 107,00. La journée sera également marquée par plusieurs interventions de membres de la Réserve fédérale.

La livre sterling rebondit sur les chiffres de l'emploi

Le marché du travail britannique a offert une surprise positive ce mardi. Selon l'Office national des statistiques du Royaume-Uni, le taux de chômage mesuré par l'ILO est resté stable à 4,4 % sur les trois mois précédant décembre, déjouant les attentes d'une hausse à 4,5 %.

Un autre indicateur clé, la variation de l’emploi, s'est établi à 107 000, un chiffre bien supérieur aux 35 000 du mois précédent. En réaction, la livre sterling (GBP) s'est légèrement appréciée, affichant un cours supérieur à 1,2600 face au dollar.

La Banque de réserve d’Australie baisse son taux directeur

La Banque de réserve d’Australie (RBA) a annoncé une réduction de 25 points de base de son taux directeur, le ramenant à 4,1 %. Cette décision, attendue par le marché, s'inscrit dans une politique monétaire prudente.

Les projections actualisées de la RBA mettent en garde contre un ralentissement de la désinflation si l'assouplissement monétaire est trop rapide. Lors de la conférence de presse, la gouverneure Michele Bullock a signalé que d'autres baisses de taux ne sont pas garanties, ce qui tempère les attentes du marché. L'AUD/USD n’a pas réagi de manière significative, se stabilisant autour de 0,6350.

Dollar américain : un acteur clé sur le forex cette semaine

Le dollar affiche une performance contrastée face aux principales devises. Selon les données de la semaine :

• Il progresse face à l’euro (+0,26 %).
• Il recule face à la livre sterling (-0,23 %) et au yen japonais (-0,18 %).
• Il gagne du terrain face au dollar canadien (+0,07 %).
• Il affiche une baisse modérée face à l’australien (-0,11 %).

Sur le front canadien, l'indice des prix à la consommation (IPC) est attendu en hausse de 1,8 % sur un an en janvier, un chiffre en ligne avec celui de décembre. Pendant ce temps, la paire USD/CAD se maintient sous les 1,4200, après avoir perdu près de 0,8 % la semaine dernière.

L'euro sous pression, l'or résiste

L’euro (EUR/USD) reste sous pression, mais parvient à se maintenir au-dessus de 1,0450. Le climat économique incertain en zone euro pèse sur la monnaie unique, qui subit le contraste entre la politique monétaire européenne et celle de la Réserve fédérale.

De son côté, l’or conserve une dynamique positive. Le métal jaune évolue au-dessus de 2 900 dollars l'once, soutenu par les anticipations sur les futures décisions des banques centrales et la volatilité des marchés financiers.

Banques centrales : des stratégies divergentes

Quel est le rôle d’une banque centrale ?

L'objectif premier d'une banque centrale est d'assurer une stabilité des prix et de réguler la politique monétaire. Pour cela, elle ajuste son taux directeur afin de contrôler l'inflation ou stimuler la croissance économique.

Comment réagit-elle face à l’inflation ?

Une banque centrale ajuste ses taux d’intérêt pour moduler l’activité économique. Une hausse des taux freine l’inflation en rendant le crédit plus coûteux, tandis qu’une baisse favorise l’emprunt et stimule la croissance.

Lorsque la banque relève ses taux de manière marquée, on parle de resserrement monétaire. À l’inverse, une réduction du taux directeur est qualifiée d’assouplissement monétaire.

Qui décide des taux d’intérêt ?

Les décisions monétaires sont prises par le conseil de politique monétaire d’une banque centrale. Ses membres sont nommés après un processus rigoureux et affichent souvent des orientations économiques distinctes :

• Les "colombes" privilégient des taux bas pour favoriser la croissance.
• Les "faucons" prônent des taux élevés pour contenir l’inflation.

Quel est le rôle du président d’une banque centrale ?

À la tête de chaque banque centrale se trouve un président ou gouverneur qui orchestre les décisions et s'assure de maintenir un consensus entre les membres du conseil. Ses déclarations publiques sont scrutées par les marchés financiers, car elles influencent les anticipations économiques.

Avant chaque réunion de politique monétaire, un blackout period interdit aux responsables d’émettre des commentaires publics pour éviter toute spéculation excessive.

Perspectives du marché des devises

Alors que les investisseurs évaluent les récentes annonces des banques centrales, l’orientation du dollar, de l’euro, de la livre sterling et des devises asiatiques continuera de dépendre des indicateurs macroéconomiques à venir.

Avec des décisions monétaires divergentes entre la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et la Banque de réserve d’Australie, la volatilité sur le forex reste au centre des préoccupations des investisseurs.