18/07 Cours EUR/USD : l'euro remonte vers 1,1615 après avoir atteint un creux de trois semaines.

En bref :

• Le taux EUR/USD remonte vers 1,1615 après avoir atteint un creux de trois semaines.

• Les données solides sur la consommation et l’emploi aux États-Unis soutiennent encore le dollar.

• La Fed reste prudente, laissant entrevoir une possible baisse des taux.

• Le seuil de 1,1655 constitue une zone de résistance technique majeure.

• Le marché reste attentif aux prochains signaux sur les taux d’intérêt et les perspectives de croissance.

Le contexte : données solides aux États-Unis, euro en repli hebdomadaire

Le billet vert bénéficie encore d’un socle robuste. Les derniers indicateurs publiés aux États-Unis ont confirmé une dynamique économique résiliente : ventes au détail en hausse, chômage en recul et indices d’activité manufacturière en progression. Ces signaux repoussent la probabilité d’un assouplissement monétaire immédiat par la Fed, ce qui limite le repli du dollar américain.

L’euro, de son côté, remonte en séance ce vendredi, autour de 1,1615, après avoir touché 1,1555 la veille. Ce sursaut reste toutefois modeste : la paire EUR/USD affiche encore une baisse de 0,6 % sur la semaine, confirmant une dynamique baissière entamée début juillet.

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Le soutien inattendu venu de la Fed

Malgré ces fondamentaux solides côté US, les propos tenus jeudi soir par Christopher Waller, membre influent du comité de politique monétaire de la Fed, ont freiné l’élan haussier du dollar. L’économiste a reconnu des risques accrus sur le marché du travail et une fragilité potentielle de la croissance, plaidant ainsi pour une baisse de taux après la réunion de juillet.

Ses propos ont été bien accueillis sur les marchés asiatiques, renforçant l’appétit pour le risque et favorisant un rebond technique de l’euro.

Un environnement technique encore défavorable à l’euro

Sur le plan graphique, la tendance reste dominée par une configuration baissière. Depuis le 1er juillet, la paire évolue dans un biseau élargi descendant, une figure généralement liée à une forte instabilité émotionnelle du marché.

Le RSI en données 4H reste sous le seuil de 50, traduisant une dynamique encore fragile. Le seuil des 1,1655, correspondant aux plus bas des 11 et 14 juillet, représente un mur technique pour les acheteurs. S’il venait à être franchi, les cibles suivantes seraient situées à 1,1670, voire 1,1700.

À l’inverse, un retour sous 1,1555 placerait rapidement les projecteurs sur le support stratégique situé à 1,1530, où convergent le biseau inférieur et le retracement de Fibonacci 78,6 % de la précédente impulsion haussière. Une cassure en dessous ouvrirait la voie vers 1,1455, les plus bas des 22 et 23 juin.

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Performances croisées : l’euro reprend des couleurs face au yen

L’analyse croisée des devises majeures révèle un regain d’énergie de la monnaie unique face au yen japonais (+0,28 %), tandis qu’elle cède encore du terrain face au dollar (-0,15 %). Le franc suisse, lui, reste globalement stable.

Les devises liées au risque, comme le dollar néo-zélandais ou le dollar australien, enregistrent de légères hausses, soutenues par la détente sur les marchés d’actions, en partie alimentée par des résultats trimestriels encourageants Netflix en tête, grâce à la faiblesse du billet vert.

L’euro reste en quête de catalyseur fondamental

Le rebond technique actuel de la paire EUR/USD s’appuie sur une respiration des marchés, mais le fondamental demeure en faveur du dollar. À court terme, l’attention des investisseurs se portera sur la réunion de la Fed et sur l’évolution des chiffres d’inflation, notamment en lien avec les droits de douane imposés sous l’administration Trump.

Côté zone euro, la hausse timide de l’indice des prix à la production en Allemagne (+0,1 % en juin) contraste avec la tendance déflationniste persistante sur un an (-1,3 %), illustrant une dynamique plus molle que celle observée outre-Atlantique.