20/06 Le cours du dollar glisse sur fond de tensions géopolitiques et de marchés prudents

En bref

• Le dollar américain recule après avoir brièvement touché un sommet hebdomadaire.

• L’Australian dollar s’impose comme la monnaie la plus forte de la semaine.

• Les regards se tournent vers les chiffres de la consommation en zone euro et au Canada.

• Les marchés digèrent les tensions croissantes entre Israël et l’Iran.

• Le yen reste stable, malgré des données japonaises contrastées.

• La livre sterling pâtit d’un recul marqué des ventes au détail.

Une semaine agitée pour le billet vert

La monnaie américaine peine à trouver des soutiens ce vendredi matin, dans un contexte où l’attention se détourne des grandes banques centrales pour se focaliser de nouveau sur les tensions géopolitiques. Le dollar US, qui avait bénéficié jeudi d’un regain d’intérêt sur fond de prudence monétaire, reperd du terrain et oscille autour des 98,60 points.

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Les investisseurs digèrent encore les propos prudents de la Réserve fédérale, qui freine toute anticipation de baisse rapide des taux. Le billet vert avait brièvement franchi la barre des 99,00 jeudi, avant de reculer sous l’effet de nouvelles liées à un possible engagement militaire américain au Moyen-Orient.

Géopolitique : les marchés sous tension

L’annonce d’un possible délai de deux semaines donné par l’ancien président Donald Trump avant toute décision d’intervention contre l’Iran a provoqué un retour partiel à la sérénité. Malgré les échanges de frappes entre Israël et l’Iran, les opérateurs espèrent une désescalade rapide. Ce contexte alimente un climat de prudence généralisée sur les devises.

Les principales devises face au dollar

Sur l’ensemble de la semaine, le dollar américain s’affiche en net recul face à plusieurs monnaies majeures. Le tableau suivant résume les performances hebdomadaires :

C’est le dollar australien qui a signé la meilleure performance hebdomadaire. Le loonie canadien progresse également, porté par une attente forte autour des ventes au détail de mai, attendues dans l’après-midi.

Euro, yen et livre sterling : trois parcours contrastés

La paire EUR/USD reste stable au-dessus de 1,1500 vendredi matin, après avoir rebondi depuis un point bas hebdomadaire inférieur à 1,1450. L’euro se maintient malgré une confiance des consommateurs en zone euro attendue en léger recul.

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Au Japon, l’indice des prix à la consommation a progressé de 3,5 % en mai, un rythme légèrement inférieur au mois précédent. Le gouverneur Akazawa a indiqué que les négociations commerciales avec Washington restaient incertaines, malgré des discussions à venir au niveau ministériel. Le yen reste cantonné sous les 145,50 face au dollar.

Du côté britannique, les chiffres publiés par l’Office for National Statistics affichent une chute de 2,7 % des ventes au détail en mai, contre un recul attendu de seulement 0,5 %. La livre sterling en souffre, et le GBP/USD reste bloqué sous les 1,3500.

L’or en perte de vitesse

Le métal jaune poursuit sa correction. Après une séance indécise jeudi, l’or s’inscrit en nette baisse ce vendredi matin sur le marché européen. Il passe sous les 3 350 dollars, un plus bas hebdomadaire qui reflète à la fois le repli de l’aversion au risque et l’absence de catalyseur clair.

Chine : statu quo monétaire

Pendant la séance asiatique, la Banque populaire de Chine (PBoC) a maintenu ses taux préférentiels à un an et à cinq ans à respectivement 3,00 % et 3,50 %. Cette décision, attendue, montre que Pékin reste prudent dans sa politique d’assouplissement, malgré un contexte de ralentissement économique persistant.

Perspectives

Le marché des devises reste suspendu aux évolutions diplomatiques au Moyen-Orient et aux données macroéconomiques attendues dans l’après-midi. Les cambistes surveillent également l’évolution du sentiment des consommateurs européens, un indicateur clé pour anticiper les prochaines décisions monétaires de la BCE.

Dans ce climat tendu, la volatilité devrait rester élevée sur le marché des changes, avec une pression accrue sur le dollar tant que l’incertitude géopolitique demeure.