22/07 Le cours de l’or vacille sous les 3 400 dollars face aux tensions américano-européennes

En bref

• Le prix de l’or évolue autour de 3 390 $ malgré une dynamique haussière technique

• L’attente du 1er août et la menace tarifaire de Trump alimentent les incertitudes

• La tension monte autour de l’indépendance de la Réserve fédérale

• La BCE devrait maintenir ses taux jeudi, l’attention se tourne vers la Fed

• Le dollar se stabilise, exerçant une pression mécanique sur l’or

Le climat commercial relance la quête de valeur refuge

Les marchés observent avec prudence l’évolution des négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne. Alors que la date du 1er août approche, le président Donald Trump menace de frapper les exportations européennes avec une taxe de 30 %. En réaction, Bruxelles préparerait déjà une série de mesures de rétorsion, selon des sources diplomatiques relayées par Reuters.

Ce regain de tension renforce l’attrait de l’or comme valeur refuge, malgré un léger recul observé ce mardi. Le cours reste positionné autour de 3 390 dollars, après deux séances consécutives de progression. Cette consolidation s’inscrit dans une tendance haussière toujours intacte sur le plan technique.

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La Fed sous pression politique : inquiétudes croissantes

L’indépendance de la Réserve fédérale américaine est de nouveau sur la sellette. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, alerte sur les dérives du mandat de la banque centrale, qu’il accuse de s’immiscer dans des domaines qui excèdent ses attributions classiques. Il réclame un audit complet et une remise à plat de son fonctionnement.

Dans ce contexte, les critiques répétées du président Trump envers Jerome Powell se multiplient. Si le chef d’État a officiellement nié vouloir limoger l’actuel président de la Fed, un conseiller de la Maison-Blanche a déclaré l’inverse quelques heures auparavant. Cette confusion alimente un climat d’instabilité.

Accusations de parjure et dissensions internes à la Fed

La tension s’aggrave sur le plan institutionnel. La représentante républicaine Anna Paulina Luna a déposé une plainte formelle contre Jerome Powell, qu’elle accuse de parjure à deux reprises. Ces accusations portent sur des déclarations liées aux travaux de rénovation du siège historique de la Fed à Washington.

En parallèle, les voix s’élèvent au sein même du FOMC. Adriana Kugler estime qu’une politique monétaire restrictive reste nécessaire, les effets des mesures protectionnistes de Trump ayant déjà des répercussions sur les prix à la consommation. De son côté, Mary Daly juge crédible l’hypothèse de deux baisses de taux d’ici fin 2025, mais avertit sur les risques d’attentisme excessif. À l’opposé, Christopher Waller plaide pour un allègement monétaire dès ce mois-ci.

Analyse technique : un biais haussier intact malgré le repli

Sur le plan graphique, le cours de l’or reste inscrit dans un canal ascendant. La moyenne mobile exponentielle (EMA) à 9 jours, actuellement à 3 358 dollars, sert de premier support immédiat. Une cassure sous ce seuil pourrait orienter le prix vers la borne basse du canal, située autour de 3 316 dollars, soit le niveau de la moyenne mobile à 50 jours.

En cas de reprise haussière, la résistance principale se situe à 3 452 dollars, point culminant atteint mi-juin. Une percée au-delà de cette zone exposerait l’or à un test du record absolu de 3 500 dollars, inscrit le 22 avril, avec un objectif potentiel à 3 630 dollars, en haut du canal actuel.

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Le dollar regagne du terrain, l’or sous pression

L’indice du dollar (DXY) se redresse après une perte de 0,5 %, évoluant autour de 97,90. Ce rebond modère l’intérêt pour l’or, dont l’achat devient plus coûteux pour les détenteurs de devises étrangères. Cette dynamique freine les ardeurs haussières du marché aurifère à court terme, malgré une toile de fond géopolitique et monétaire propice à une poursuite de la tendance.