380 tonnes d’or : ce pays est le plus gros producteur au monde

En bref

• La Chine reste le premier producteur mondial avec 380 tonnes d’or extraites en 2024.

• La Russie (330 t) et l’Australie (284 t) complètent le podium.

• En Afrique, le Ghana (141 t) surpasse désormais l’Afrique du Sud (99 t).

• L’or physique attire toujours autant, soutenu par l’inflation, les tensions géopolitiques et les achats massifs des banques centrales.

• Les disparités régionales soulignent le recentrage des flux vers l’Asie et l’Afrique de l’Ouest.

Répartition géographique de la production d’or mondiale

En 2024, la production mondiale d’or a confirmé un rééquilibrage majeur entre les régions minières historiques et les nouvelles puissances extractives. Les chiffres du World Gold Council révèlent une nette domination de la Chine, qui a extrait 380 tonnes d’or, soit près de 10 % de la production mondiale à elle seule. Le pays devance la Russie (330 t) et l’Australie (284 t), formant un trio qui concentre l’essentiel des flux mondiaux.

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L’Afrique en tête des continents… grâce au Ghana

Fait marquant, l’Afrique prend la tête des régions productrices avec 1 010 tonnes extraites, portée par la performance du Ghana, dont les 141 tonnes dépassent celles du Mali (100 t) et de l’Afrique du Sud (99 t). Ce renversement confirme la montée en puissance de l’Afrique de l’Ouest, au détriment de la puissance historique sud-africaine.

L’écart se creuse également avec le continent américain, dont les 500 tonnes (Canada, États-Unis, Mexique) peinent à rivaliser avec les niveaux africains ou asiatiques.

L’Asie portée par la Chine, mais pas l’Inde

Le continent asiatique représente 665 tonnes, soit l’une des plus fortes contributions régionales. Si l’Indonésie (140 t) conforte sa place parmi les grands producteurs, l’Inde, pourtant acteur incontournable du marché de la joaillerie, n’apparaît pas dans le classement des pays extracteurs. Une absence significative qui souligne la dépendance du pays aux importations.

Classement régional des principales zones productrices

La production mondiale à l’épreuve des tensions économiques

L’année 2024 a été marquée par un niveau record du cours de l’or, porté par l’inflation persistante, les crises géopolitiques et une hausse continue des achats de lingots par les banques centrales. Ce regain d’intérêt pour l’or physique se traduit aussi par une intensification des extractions dans des zones traditionnellement moins actives.

Les écarts de production régionale révèlent une nouvelle carte stratégique des ressources, où l’Asie, l’Afrique et certains pays du CIS (Communauté des États indépendants) prennent le pas sur les anciennes puissances minières occidentales.

La carte mondiale de l’or évolue rapidement. Si la Chine conserve une longueur d’avance sur ses concurrents, la montée du Ghana, la résilience russe, et la performance australienne reconfigurent l’équilibre mondial. Pour les investisseurs et les stratèges monétaires, ces données ne sont pas anecdotiques : elles dessinent les lignes d’un marché en mutation, dans un environnement où l’or physique reste une valeur stratégique majeure.