La Fed en plein brouillard : va-t-elle annuler sa réunion de décembre faute de données ?

En bref

• La Fed doit statuer les 9 et 10 décembre sur une possible baisse des taux directeurs.

• Or, les données-clés sur l’emploi de novembre arriveront après cette réunion.

• Certains analystes envisagent un report exceptionnel du rendez-vous monétaire.

• Les marchés anticipent encore à 83 % une baisse de taux, malgré le manque de visibilité.

• L’indécision grandit au sein du FOMC, partagé entre inflation persistante et risque de récession.

Un calendrier en tension pour la Fed

Le mois de décembre s’annonce particulièrement complexe pour la Réserve fédérale américaine (Fed). Alors que son comité de politique monétaire (FOMC) doit se réunir les 9 et 10 décembre pour décider d’une éventuelle troisième baisse consécutive des taux directeurs, une difficulté majeure perturbe l’équation : les indicateurs économiques cruciaux — notamment sur l’emploi — ne seront publiés qu’après la réunion.

Le rapport du Bureau of Labor Statistics, initialement prévu plus tôt, a été repoussé au 16 décembre en raison du shutdown gouvernemental intervenu en octobre. Résultat, les décideurs monétaires pourraient devoir statuer à l’aveugle.

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Une décision sans boussole statistique ?

Dans ce contexte d’incertitude, plusieurs économistes et institutions, dont UBS, s’interrogent ouvertement sur l’intérêt de maintenir la réunion aux dates prévues. Le manque de données pousse certains à suggérer un report d’une semaine, ce qui permettrait aux membres du FOMC d’intégrer les chiffres du marché du travail dans leur réflexion.

Les responsables de la Fed n’ont pas encore exprimé d’intention publique en ce sens. Néanmoins, des précédents existent : l’institution a déjà ajusté son calendrier, comme en 1974 pour un sommet international ou en 1971 face aux manifestations contre la guerre du Vietnam.

Une équation monétaire toujours aussi délicate

Le dilemme de la Fed reste inchangé mais s’intensifie : faut-il privilégier la lutte contre l’inflation ou soutenir une croissance de l’emploi en perte de vitesse ? Depuis l’été, les créations d’emplois ont ralenti, alimentant le scénario d’un ralentissement brutal. Ce contexte a conduit la Fed à baisser les taux lors de ses deux précédentes réunions, malgré une inflation encore présente.

Mais l’équilibre reste fragile. Si la hausse des prix devait repartir, maintenir des taux élevés serait nécessaire, au risque d’aggraver le ralentissement du marché du travail. L’absence de données officielles sur les deux derniers mois pourrait donc faire pencher la décision vers la prudence ou, au contraire, vers une baisse préventive.

Les marchés toujours confiants… pour l’instant

Malgré cette incertitude, les marchés financiers intègrent encore largement une probabilité élevée (83 %) d’une baisse de taux en décembre, selon l’indicateur FedWatch de la CME Group. Mais cette confiance pourrait être ébranlée si la Fed décidait de suspendre ou reprogrammer sa réunion.

Certains analystes, à l’image de Bob Schwartz chez Oxford Economics, résument la situation en une formule lapidaire : « Cette réunion de décembre s’annonce plus fondée sur les intuitions que sur les preuves. »

Selon notre expert : Dans un monde sans repère, l’or reste la seule boussole pour ceux qui refusent de confier leur avenir aux banques centrales.

Et si vous misiez sur les vraies valeurs ?

Face à une instabilité monétaire croissante, de plus en plus d’épargnants cherchent à protéger leur patrimoine en dehors des circuits bancaires classiques. Les pièces d’or, lingots ou lingotins d’argent, tout comme certains actifs tangibles, offrent aujourd’hui une solution concrète de diversification.

Ces placements ne dépendent ni des politiques de taux, ni des performances boursières, et permettent en plus de bénéficier d’un cadre fiscal plus avantageux dans certains cas. Dans cette optique, l’or physique s’impose comme un outil stratégique pour ceux qui souhaitent sécuriser leur épargne dans la durée.