La dévaluation continue de l'euro

Le taux de change entre l'euro et le dollar américain a connu une remontée hier, après avoir perdu trois cents depuis la semaine dernière. Toutefois, cette légère hausse montre des signes de faiblesse, laissant présager une continuation de la baisse. La Banque Centrale Européenne (BCE) a adopté une position plus accommodante, avec la présidente Lagarde et plusieurs membres de la BCE qui semblent prôner une baisse des taux en raison d'une économie affaiblie et d'une inflation en déclin.

Résistance anticipée pour l'eur/usd

Selon les récentes déclarations de Jerome Powell, président de la Réserve Fédérale américaine, le manque de confiance dans la réalisation de l'objectif d'inflation de la Fed a modéré les attentes de baisse des taux aux États-Unis. Ce climat pourrait renforcer le dollar américain (USD) et limiter les avancées de l'EUR/USD. D'un autre côté, la spéculation augmente parmi les investisseurs quant à une potentielle baisse des taux d'intérêt par la BCE en juin, influencée par les propos du responsable de politique monétaire de la BCE, Bostjan Vasle, qui envisage de réduire le taux de dépôt à 3% d'ici fin d'année. Les différences de taux d'intérêt entre les États-Unis et la zone euro restent un facteur clé influençant les mouvements du taux de change EUR/USD.

La bce sous les projecteurs

Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne, a souligné que la croissance en Europe est modeste et nettement plus lente qu'aux États-Unis, bien que des signes de reprise commencent à se manifester dans la zone euro. Cependant, ces signes ne sont pas aussi robustes que ceux observés aux États-Unis. De plus, l'inflation dans la zone euro présente des dynamiques distinctes de celles des États-Unis, ce qui suggère des forces uniques en jeu. La BCE surveille étroitement le taux de change et reconnaît son impact potentiel sur l'inflation.

Lors des réunions de printemps du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, Bostjan Vasle, gouverneur de la banque centrale de Slovénie et responsable de politique monétaire à la BCE, a exprimé un optimisme concernant l'inflation, indiquant que si tout se déroule comme prévu, la zone euro pourrait atteindre un taux d'inflation de 3% d'ici la fin de l'année. Néanmoins, il a également mis en garde contre les tensions géopolitiques « préoccupantes » au Moyen-Orient, suggérant que ces tensions pourraient avoir des répercussions sur la stabilité économique et les perspectives.

Les tensions croissantes au Moyen-Orient ont renforcé la demande pour le dollar américain comme actif refuge. En conséquence, le dollar a grimpé à des niveaux contre l'euro non vus depuis novembre 2023. Nous anticipons une appréciation supplémentaire de la valeur du dollar, suggérant que la paire EUR/USD pourrait potentiellement descendre à 1.05 prochainement et même atteindre la parité.