18/06 Cours EUR/USD : Le dollar affaibli par les ventes US, l’euro résiste avant la décision de la Fed !

En bref
• L’euro se rapproche de 1,1500 dollar dans un climat d’attentisme monétaire
• Les indicateurs américains ressortent en nette baisse, fragilisant le billet vert
• La Banque centrale européenne affiche un ton restrictif, renforçant la devise unique
• Les tensions entre Israël et l’Iran pèsent sur l’optimisme des marchés
• Les investisseurs tablent sur une baisse des taux américains dès septembre

Une hausse prudente de l’euro malgré les tensions géopolitiques

L’euro s’est apprécié face au dollar américain dans les premières heures d’échanges asiatiques ce mercredi, atteignant des niveaux proches de 1,1500. Cette progression intervient alors que les cambistes attendent avec attention la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale, prévue dans la journée. Si les marchés anticipent un maintien des taux pour juin, les projections à moyen terme font l’objet de toutes les spéculations.

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L’évolution de la paire EUR/USD reste toutefois contenue. Les tensions persistantes entre Israël et l’Iran, couplées à une incertitude géopolitique accrue, limitent l’appétit pour le risque. Ces événements nourrissent l’intérêt pour les valeurs refuges, ce qui pourrait freiner davantage la dynamique de l’euro.

Le dollar affaibli par des indicateurs américains décevants

L’économie américaine montre des signes d’essoufflement. Les dernières données publiées mardi révèlent une chute des ventes au détail de 0,9 % au mois de mai, bien en deçà des prévisions, après une légère révision à la baisse du chiffre d’avril. Parallèlement, la production industrielle accuse un recul de 0,2 %, également inférieur aux attentes.

Ces résultats renforcent la perception d’un ralentissement économique aux États-Unis, et pèsent mécaniquement sur la valeur du dollar. La dégradation progressive des fondamentaux alimente les paris sur un assouplissement monétaire dès septembre, une hypothèse désormais intégrée à près de 80 % dans les anticipations de marché.

Une Banque centrale européenne toujours offensive

Le contraste est saisissant avec le ton affiché par les responsables de la Banque centrale européenne. Christine Lagarde, présidente de l’institution, a réaffirmé que la période de réduction des taux approchait de son terme. Selon elle, la BCE serait désormais “en bonne posture” pour faire face aux incertitudes économiques sans relâcher davantage sa politique monétaire.

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Cette posture restrictive, dans un environnement américain jugé plus accommodant, favorise la monnaie unique. Les anticipations de divergence entre les deux banques centrales renforcent ainsi l’attrait de l’euro face au dollar.

Une Fed sous pression : croissance, inflation et prévisions

Le consensus table sur un message prudent de la Fed lors de sa réunion de juin. Mais l’enjeu réside surtout dans la révision de ses prévisions économiques. Selon Rodrigo Catril, stratégiste en devises à la National Australia Bank, la banque centrale américaine pourrait évoquer une croissance plus modeste couplée à une inflation persistante, compliquant ses marges de manœuvre.

Les marchés attendent donc des indications claires sur la trajectoire des taux pour les mois à venir. L’évolution de la parité EUR/USD dépendra en grande partie du ton adopté ce mercredi soir par Jerome Powell et son équipe.

Le risque géopolitique en toile de fond

Les investisseurs restent attentifs aux développements au Moyen-Orient, alors que Tel-Aviv envisage de nouvelles frappes sur Téhéran. Dans le même temps, Washington pourrait renforcer sa présence militaire dans la région, alimentant un climat de tension durable. Ce contexte favorise ponctuellement le dollar, toujours considéré comme une valeur refuge en période de crise.

La paire EUR/USD évolue donc dans un environnement complexe, tiraillée entre données macroéconomiques fragiles, postures monétaires divergentes et risques géopolitiques croissants.