19/06 Le prix du pétrole WTI bondit à 74 dollars sur fond de conflit Iran-Israël

En bref :

• Le pétrole WTI repasse au-dessus des 74 dollars.

• Israël bombarde l'Iran, qui riposte en visant des centres civils.

• Trump gèle son attaque, mais menace d’intervenir.

• La Fed maintient ses taux, mais le dollar monte.

• Les marchés s'interrogent sur la suite : guerre ou désescalade ?

Les tensions au Moyen-Orient ravivent les inquiétudes sur l’offre mondiale

Les cours du pétrole brut WTI ont brusquement retrouvé de la vigueur ce jeudi 19 juin, portés par une actualité géopolitique extrêmement instable. Le baril texan a franchi le seuil symbolique des 74 dollars, évoluant à proximité de ses plus hauts niveaux depuis plusieurs mois. Ce rebond intervient dans un contexte particulièrement tendu au Proche-Orient, marqué par une escalade militaire entre Israël et l’Iran.

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Le conflit, entré dans son septième jour, suscite une onde de choc sur les marchés énergétiques. Selon plusieurs médias, le président américain Donald Trump aurait validé des plans d’attaque contre Téhéran. Il temporise toutefois leur exécution, espérant que les autorités iraniennes abandonneront leur programme nucléaire.

Une riposte iranienne d’ampleur et des cibles civiles touchées

Le niveau de confrontation s’est brutalement intensifié dans les dernières heures. L’armée de l’air israélienne a ciblé plusieurs installations militaires iraniennes, dont le réacteur nucléaire d’Arak. Cette attaque a été suivie d’une série de frappes de missiles balistiques iraniens. Certaines ont atteint des zones densément peuplées, notamment l’hôpital Soroka à Beersheba, ainsi que les villes de Holon et Ramat Gan, au centre du territoire israélien.

Ces représailles massives, couplées à la perspective d’une implication américaine directe, nourrissent la crainte d’un embrasement régional, avec des conséquences directes sur l’approvisionnement énergétique global. Le marché anticipe un durcissement des conditions d’offre, ce qui renforce mécaniquement le cours du pétrole.

Le dollar se raffermit malgré la pause de la Fed

En parallèle, la Réserve fédérale américaine a décidé mercredi de maintenir ses taux d’intérêt inchangés. Si les membres du FOMC anticipent deux baisses d’ici fin 2025, les projections pour 2026 et 2027 se limitent à un seul ajustement annuel de 25 points de base. Cette communication, moins accommodante que prévu, a permis au dollar américain de rebondir au plus haut depuis une semaine.

Ce regain du billet vert constitue un facteur de pression pour les matières premières libellées en dollars, dont le pétrole. Une hausse du dollar tend à renchérir le coût du baril pour les acheteurs utilisant d’autres devises, ce qui freine parfois la demande sur les marchés internationaux.

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Des incertitudes commerciales qui freinent l’enthousiasme

À ce tableau s’ajoute une inquiétude persistante concernant la politique commerciale des États-Unis. Les intentions floues de l’administration Trump quant aux futures taxes douanières ont ravivé les craintes d’un ralentissement de la croissance mondiale. Un tel scénario pèserait lourdement sur la demande en carburants, atténuant les effets haussiers liés à l’instabilité géopolitique.

Dans ce climat de grande incertitude, les investisseurs restent prudents. Les paris haussiers massifs sur le brut sont pour l’instant suspendus, en attendant davantage de clarté sur l’orientation des tensions militaires et des politiques économiques.

Une volatilité durable à prévoir sur le marché pétrolier

Malgré ces freins potentiels, le pétrole WTI conserve une trajectoire soutenue. Son positionnement proche des sommets de l’année reflète l’importance croissante du risque géopolitique dans les valorisations actuelles. Chaque nouvelle frappe ou annonce diplomatique est susceptible de provoquer une réaction brutale sur les prix.

Les opérateurs de marché restent donc extrêmement attentifs aux prochains signaux venus de Washington, Tel-Aviv ou Téhéran. Le moindre dérapage pourrait déclencher une envolée du brut, alors que l’économie mondiale demeure fragile et très sensible à une nouvelle flambée énergétique.