25/03 FOREX Le dollar américain tient bon avant les données sur la confiance des consommateurs

Une dynamique solide alimentée par le retour de la volatilité

Le dollar américain poursuit son redressement en ce début de semaine. Après une ouverture calme, l’indice du dollar a enchaîné une quatrième journée consécutive de progression, s’installant confortablement au-dessus des 104,00 points ce mardi matin. Les regards se tournent désormais vers l’indice de confiance des consommateurs CB du mois de février, attendu dans l'après-midi, en parallèle des chiffres des ventes de logements neufs et des enquêtes régionales sur l’activité manufacturière.

La semaine pourrait être marquée par une série de commentaires de membres de la Réserve fédérale, dont les propos pourraient orienter les anticipations de politique monétaire pour le mois d'avril.

Une performance contrastée face aux autres devises

Le tableau hebdomadaire des devises reflète une domination nette du dollar face au yen japonais, avec un gain de +0,95 %. Face à l’euro, le billet vert gagne +0,31 %, tandis que la performance reste modeste contre la livre sterling (+0,09 %). À l’inverse, le dollar recule face au dollar canadien (-0,20 %) et reste en retrait contre l’aussie (-0,10 %).

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Les monnaies matières premières réagissent à la fois aux perspectives de croissance mondiale et aux mouvements des marchés des matières premières, particulièrement sensibles aux annonces tarifaires évoquées par Donald Trump.

PMI composite américain : l’accélération se confirme

Les données publiées lundi confirment une accélération de l’activité du secteur privé aux États-Unis. L’indice PMI composite S&P Global grimpe à 53,5 en mars contre 51,6 précédemment, signalant une expansion plus rapide que prévu. Ce regain de vigueur a permis aux principaux indices de Wall Street de rebondir nettement en séance, dans un climat marqué par un retour de l’appétit pour le risque.

Dans le sillage de cette dynamique, les contrats à terme sur les indices américains affichent ce mardi matin une légère baisse, suggérant une phase d’attentisme avant les publications économiques.

Le Japon face à l’incertitude des ETF de la BoJ

La déclaration du gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, devant le parlement ce mardi, apporte un éclairage prudent : la question de la gestion des ETF détenus par la BoJ reste en suspens. Malgré cette incertitude, le USD/JPY a franchi brièvement le seuil des 151,00, un sommet depuis début mars, avant de reculer vers 105,50 à l’ouverture européenne.

Ce mouvement reflète à la fois la force du dollar et la faiblesse persistante du yen, toujours lesté par des taux d’intérêt domestiques historiquement bas.

L’euro et la livre reculent malgré un début de semaine porteur

L’EUR/USD, après une progression en séance européenne lundi, a cédé du terrain en fin de journée, pour clore légèrement en repli. Ce mardi, la paire évolue sous 1,0800, dans un canal étroit. La publication des indicateurs de climat des affaires en Allemagne pourrait jouer un rôle dans l’orientation de la devise européenne au cours des prochaines heures.

La livre sterling, de son côté, reste fébrile. Après avoir effacé ses gains de lundi, la paire GBP/USD se maintient autour de 1,2900, sans impulsion claire.

L’or recule malgré les tensions commerciales

Le cours de l’or reste sous pression. Dans un environnement de marché orienté vers le risque, le XAU/USD a clôturé lundi dans le rouge pour la troisième séance consécutive. Ce mardi, l’once d’or reste stable au-dessus des 3 000 dollars, un seuil symbolique surveillé de près par les opérateurs.

La perspective de nouvelles barrières douanières américaines, notamment sur les automobiles, l’aluminium et les produits pharmaceutiques, alimente les spéculations sur une inflation importée. Pourtant, cette situation ne parvient pas à relancer la demande pour les actifs de couverture.

Tarifs douaniers : l’arme économique de Donald Trump

À l’approche de l’élection présidentielle de novembre 2024, Donald Trump réaffirme son intention d’utiliser les droits de douane pour soutenir la production américaine. Son objectif : imposer de nouveaux tarifs sur les importations en provenance du Mexique, de la Chine et du Canada, qui représentent à eux seuls 42 % des importations totales des États-Unis.

Avec un volume de 466,6 milliards de dollars, le Mexique est désormais le premier fournisseur des États-Unis. L’ancien président veut canaliser les recettes générées par ces mesures pour alléger l'impôt sur le revenu des ménages, un axe fort de sa campagne économique.

Tarifs douaniers : définition et distinctions fiscales

Les tarifs correspondent à des taxes prélevées sur des marchandises importées. Leur vocation principale est de protéger les producteurs locaux, en donnant un avantage prix par rapport aux produits concurrents venus de l’étranger.

Contrairement aux impôts, les tarifs sont acquittés à l’entrée du territoire par les importateurs, tandis que les taxes classiques sont réglées par les consommateurs ou les entreprises au moment de l'achat. Ces deux outils contribuent aux recettes de l’État, mais avec des logiques de perception et d’incitation distinctes.