600 000 nouveaux contribuables risquent de payer l’impôt sur le revenu en 2025 une alerte choc pour les foyers modestes

La situation budgétaire de la France s'aggrave alors que le Parlement peine à trouver un accord sur le nouveau projet de loi de finances. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, alerte sur les conséquences directes de ce blocage : des hausses d'impôts automatiques qui pourraient affecter des centaines de milliers de contribuables.

600 000 nouveaux contribuables concernés

Lors d'une interview accordée à Le Parisien, Amélie de Montchalin a prévenu que sans budget adopté avant le début du mois de mars, 600 000 personnes pourraient devenir imposables sur le revenu. Selon les chiffres avancés, cette mesure toucherait principalement des foyers jusque-là exemptés d'impôt. La ministre a également averti que les contribuables déjà soumis à l'impôt verraient leur charge fiscale augmenter.

La raison de cette hausse repose sur l'impossibilité de réindexer le barème de l'impôt sur le revenu en l'absence d'un texte budgétaire. Cette opération, qui ajuste les seuils d'imposition en fonction de l'inflation, est essentielle pour éviter des ajustements brutaux pesant sur les finances des ménages.

Des négociations sous tension

La ministre a réuni ce lundi les groupes parlementaires afin d'avancer sur un nouveau projet de budget. L'objectif est de réduire les dépenses publiques pour contenir le déficit à un seuil ne dépassant pas significativement les 5 % à la fin de l'année 2025. Amélie de Montchalin a déclaré vouloir « regarder chaque dépense » pour garantir une gestion rigoureuse des ressources de l'État tout en respectant certaines priorités nationales.

Elle a ainsi énoncé les secteurs jugés stratégiques : la défense, l'ordre public, la justice, l'éducation et l'urgence écologique. Ces thèmes, jugés essentiels, orienteront les discussions entre les différents partis politiques.

Pas de hausse de TVA ni de nouveaux impôts

Malgré l'ampleur de la crise, la ministre des Comptes publics a exclu tout recours à une augmentation de la TVA. Cet impôt, qui pèse sur les biens de consommation, aurait des répercussions immédiates sur le pouvoir d'achat des classes moyennes. Elle a également affirmé qu'aucun nouvel impôt ne serait créé dans le cadre de cette réforme budgétaire.

Cette position vise à rassurer les ménages tout en cherchant à obtenir un consensus au sein du Parlement. L'enjeu reste crucial : éviter une paralysie fiscale qui pourrait affaiblir la confiance des Français dans la gestion des finances publiques.