CAC40 : le marché sanctionne Stellantis et Total, Société Générale surnage

En bref

• Le CAC 40 perd 0,52 % à l'ouverture malgré un PIB français plus solide que prévu.

• Les investisseurs sanctionnent Stellantis, TotalEnergies, Technip Energies et Rémy Cointreau.

• Société Générale, Airbus et Aubay enregistrent des progressions notables.

• Wall Street attend les résultats des GAFAM, tandis que Trump et Xi s'entendent sur les droits de douane.

• L’once d’or rebondit à 3 969 $ dans un contexte géopolitique incertain.

Résultats trimestriels : Paris ouvre dans le rouge

La place parisienne débute la séance du 30 octobre en repli, pénalisée par une série de publications trimestrielles mal accueillies par les investisseurs. À 11h06, le CAC 40 cède 0,52 % à 8 158,31 points, poursuivant sa consolidation après avoir tutoyé ses sommets.

Malgré un PIB français en hausse de 0,5 % au troisième trimestre – bien supérieur aux anticipations (+0,2 %) – les opérateurs se montrent prudents. La dynamique positive de la croissance est occultée par des arbitrages défensifs sur les grandes valeurs, dans un contexte marqué par les annonces d’entreprises.

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Les perdants du jour : Stellantis, TotalEnergies et Rémy Cointreau

Les publications décevantes pèsent lourdement sur plusieurs poids lourds de l’indice.

• Stellantis décroche de 4,9 % malgré un chiffre d’affaires en progression de 13 %, affecté par des perspectives jugées prudentes.

• TotalEnergies recule de 1,7 %, son bénéfice net ajusté ayant légèrement fléchi en lien avec le recul des prix du pétrole.

• Technip Energies abandonne 4,6 %, victime d’un résultat opérationnel inférieur aux attentes après son acquisition d’Advanced Materials & Catalysts.

• Rémy Cointreau chute de 7,9 %, en raison d’une révision à la baisse de ses prévisions annuelles, liée à un essoufflement des ventes en Chine et aux États-Unis.

Société Générale surprend par sa rentabilité

À contre-courant, Société Générale progresse de 1,5 % à la faveur d’une publication robuste : le résultat net part du groupe s’établit à 1,52 milliard d’euros, en hausse de 11,3 % sur un an, dépassant les attentes de plus de 200 millions. Le groupe affiche un ROTE de 10,5 % sur 9 mois, supérieur à l’objectif annuel.

Cette performance repose sur un redressement de la banque de détail en France, combiné à une baisse des coûts plus rapide que prévu et à une dynamique favorable sur les prêts immobiliers.

Airbus et Aubay salués pour leur trajectoire

Parmi les rares hausses significatives de la matinée :

• Airbus grimpe de 2,5 % après avoir confirmé ses objectifs pour 2025. L’avionneur a livré 507 appareils et généré un chiffre d’affaires de 47,4 milliards d’euros sur 9 mois.

• Aubay s’envole de 7 %, portée par une croissance organique de 23,9 % au troisième trimestre, tirée notamment par l’intégration de Solutec et les bonnes performances en France.

Wall Street hésite, Trump dégaine sur les terres rares

À Wall Street, la séance de mercredi a été marquée par un manque de direction malgré la décision de la Fed de baisser ses taux de 25 points de base. Le Nasdaq a progressé de 0,55 %, mais le Dow Jones a cédé 0,16 %.

Les marchés américains attendent désormais les résultats des piliers technologiques – Microsoft, Alphabet et Meta – pour ajuster leur trajectoire.

Parallèlement, Donald Trump a annoncé une réduction des droits de douane sur les produits chinois à 47 %, après un entretien jugé "positif" avec Xi Jinping. Pékin s’est engagé à garantir un approvisionnement stable en terres rares, tout en renforçant ses achats de soja américain.

L’or se redresse, l’euro progresse légèrement

Sur le marché des changes, l’euro s’échange à 1,1618 dollar. Le baril de Brent se négocie autour de 64,49 dollars, tandis que l’once d’or remonte à 3 969 dollars, portée par le retour des tensions commerciales sino-américaines et l'attentisme face aux politiques monétaires.

Selon notre expert : Fuite des capitaux, tensions géopolitiques, ralentissement mondial : pourquoi l’or redevient incontournable en 2025.

Autres faits marquants sur les valeurs

• Crédit Agricole recule de 2,4 % malgré un bénéfice net en hausse de 10,2 %, soutenu par Banco BPM et la banque d’investissement.

• Schneider Electric perd 2,8 %, malgré des résultats solides et des objectifs maintenus. Les droits de douane pèsent sur la visibilité.

• Pluxee est quasi stable (-0,2 %), après un relèvement de sa prévision de marge malgré un abaissement de ses anticipations de croissance organique.

• Manitou et Eramet corrigent respectivement de 1,25 % et 2,15 %, sur fond de prévisions prudentes et de tensions logistiques dans les matières premières.

Agenda économique chargé pour la zone euro

La journée est dense sur le plan macroéconomique. En Europe, plusieurs statistiques clés sont attendues : PIB de l’Allemagne, de l’Italie, taux de chômage dans la zone euro, indices de confiance et décisions de politique monétaire de la BCE, avec une conférence de presse de Christine Lagarde prévue à 14h45.

Aux États-Unis, les chiffres du PIB avancé du troisième trimestre et des inscriptions au chômage seront scrutés de près.

Perspectives à court terme : prudence avant les GAFAM

La volatilité pourrait s’accentuer en fonction des publications américaines à venir. Les marchés attendent également de nouvelles précisions de la Réserve fédérale quant au rythme de son assouplissement monétaire.

En parallèle, l’or, porté par les incertitudes commerciales et géopolitiques, attire à nouveau les regards, notamment face à une possible correction technique sur les actions européennes.