Il retrouve un vrai trésor de 2 millions d’euros en pièces d’or dans la maison

En bref :

• Une collection exceptionnelle de pièces d’or retrouvée dans une maison à Castillonnès.

• Le trésor, dissimulé dans un coffre derrière un tableau, appartenait à un collectionneur local.

• Estimé à 2 millions d’euros, il a été vendu aux enchères pour 2,5 millions à l’Hôtel Drouot.

• Ce type de découverte est rare mais réglementé par le Code civil français.

Une découverte inédite au cœur du Sud-Ouest

À Castillonnès, paisible commune du Lot-et-Garonne, une succession banale a révélé un trésor dont personne ne soupçonnait l’existence. Au terme de plusieurs mois de recherches, un notaire mandaté pour régler la succession d’un ancien habitant a mis au jour une collection numismatique d’une valeur estimée à 2 millions d’euros. Les pièces étaient soigneusement dissimulées dans un coffre, scellé derrière un tableau en canevas, à l’intérieur d’un débarras.

L’ancien propriétaire, Paul Narce, était connu localement pour sa discrétion. Ni le voisinage, ni même le maire de la ville, Pierre Sicaud, ne soupçonnaient l’existence d’une telle fortune. « C’étaient des gens très polis et très modestes, qui habitaient une maison banale, à quelques pas de la mairie », a-t-il confié au Figaro. L’homme avait consacré une grande partie de sa vie à rassembler des pièces anciennes, sans jamais en parler autour de lui.

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Une collection d’envergure numismatique exceptionnelle

La découverte comprend dix pochons de tissu, chacun renfermant 172 pièces de 20 francs or, soit l’équivalent d’un lingot d’or par sachet. L’ensemble a été conservé dans un établissement bancaire avant d’être proposé aux enchères à Paris, à l’hôtel Drouot, les 10 et 11 juin 2025. Résultat : 2,5 millions d’euros récoltés, dépassant largement les estimations initiales.

La collection comprenait 850 lots, allant de pièces antiques grecques et gauloises jusqu’à des monnaies royales ou provinciales couvrant près de huit siècles d’histoire monétaire. Selon Thierry Parsy, expert en numismatique chargé de la vente, la qualité exceptionnelle des pièces et l’histoire singulière de la collection ont attiré plus de 100 acheteurs, dont plusieurs collectionneurs étrangers connectés en ligne.

« Des acquéreurs nous ont dit qu’ils étaient heureux de pouvoir attribuer une étiquette 'Paul Narce' à leurs pièces. C’est une collection qui restera dans les mémoires », a confié Thierry Parsy.

Un héritage rare, mais pas unique

Les trésors découverts dans des habitations privées sont rares, mais pas inexistants. En 2024, 1010 pièces avaient été retrouvées dans un mur à Bazas, en Gironde. Deux ans auparavant, un couple des Deux-Sèvres avait mis au jour 2000 pièces d’argent dans son jardin. Et dans un registre plus insolite, une famille du Gers a récemment trouvé plus de 300 cartes Pokémon de grande valeur, dissimulées dans les combles de leur nouvelle maison.

Ces découvertes sont généralement liées à des successions ou à des travaux de rénovation. Les objets anciens étaient souvent cachés à l’époque pour échapper aux pillages, aux impôts ou aux conflits. Mais beaucoup de ces cachettes sont restées secrètes, leurs propriétaires n’ayant jamais révélé leur emplacement.

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Que dit la loi française en cas de trésor retrouvé ?

Le Code civil français est clair : « La propriété d’un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fonds ; s’il est trouvé chez autrui, il est partagé entre le découvreur et le propriétaire du terrain. » Une déclaration aux autorités est obligatoire, notamment si les objets présentent un intérêt historique ou culturel.

Dans ce cas, l’État peut en revendiquer la propriété, tout en indemnisant les parties concernées. Pour les biens ne présentant pas d’intérêt patrimonial et trouvés sur une propriété personnelle, le découvreur en devient pleinement propriétaire. Afin de prévenir tout litige, il est recommandé de faire appel à un expert numismate ou aux services archéologiques locaux.