Le Dow Jones fléchit alors que la politique américaine menace le rapport sur l’emploi de septembre

En bref

• Le Dow Jones recule après avoir approché les 46 500 points en début de semaine.

• L’enthousiasme autour de l’intelligence artificielle montre des signes d’essoufflement.

• Le rapport NFP prévu vendredi pourrait être reporté en cas de shutdown fédéral.

• Donald Trump menace de licencier massivement les fonctionnaires si un accord budgétaire n’est pas trouvé.

• La publication de données sur l’emploi est fragilisée par une instabilité politique persistante.

Tensions politiques et ralentissement technique pèsent sur les indices américains

Le Dow Jones Industrial Average a entamé la semaine sur une note hésitante, s’écartant des sommets atteints récemment autour des 46 500 points. Cette inflexion intervient dans un contexte tendu, où les investisseurs s’inquiètent des conséquences potentielles d’un blocage budgétaire aux États-Unis, susceptible de paralyser l’administration fédérale dans les prochains jours.

Les marchés attendent également la publication du rapport mensuel sur l’emploi, le Nonfarm Payrolls (NFP), prévue vendredi. Or, ce jalon majeur pourrait être retardé si aucun accord de financement n’est trouvé entre républicains et démocrates.

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L’IA suscite toujours des investissements massifs, mais la rentabilité interroge

Malgré un flux continu d’annonces spectaculaires dans le domaine de l’intelligence artificielle, les marchés commencent à marquer le pas. Les projets d’envergure, les alliances stratégiques et les levées de fonds records se multiplient, attirant des capitaux considérables. Pourtant, les inquiétudes sur la capacité du secteur à générer des revenus à la hauteur des coûts d’infrastructure persistent.

Cette divergence entre ambition technologique et logique de rentabilité commence à freiner l’euphorie initiale, ce qui se reflète dans l’attitude plus prudente des marchés actions.

Un rapport sur l’emploi suspendu aux tractations du Congrès

La publication du rapport NFP, indicateur clé de l’emploi aux États-Unis, est désormais menacée. En cas de shutdown, le Bureau of Labor Statistics (BLS) pourrait être contraint de repousser la diffusion des données. Le département du Travail se tient prêt à décaler la publication si les institutions fédérales cessent partiellement de fonctionner.

Cette incertitude intervient dans un contexte déjà sensible. La confiance des investisseurs a été ébranlée par une série de révisions négatives sur les chiffres de l’emploi. Un recalcul massif entre mars 2024 et mars 2025 a révélé un rythme de création d’emplois bien en deçà des projections initiales.

Trump accentue la pression sur la machine fédérale

Le président américain Donald Trump a ravivé la polémique en liant directement l’issue des négociations budgétaires au sort des fonctionnaires fédéraux. Il a menacé d’opérer des licenciements massifs si le Congrès ne parvient pas à maîtriser les dépenses publiques, un signal fort adressé à ses opposants mais aussi aux marchés.

Cette posture renforce le climat d’incertitude qui entoure les données économiques à venir, à commencer par le rapport NFP, devenu une variable hautement politique.

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Indicateurs manufacturiers : le PMI comme baromètre complémentaire

En parallèle, les analystes suivent de près la publication du S&P Global Manufacturing PMI, attendu ce mercredi. Cet indicateur de l’activité industrielle est souvent perçu comme un thermomètre avancé de l’économie américaine.

Avec un consensus stable à 52, le marché s’attend à une légère expansion du secteur manufacturier. Un score au-dessus de 50 serait interprété comme un signe de résistance économique, mais une déception renforcerait les doutes sur la solidité de la reprise.

Un climat d’incertitude à haut risque pour les marchés actions

L’accumulation de facteurs politiques, économiques et techniques rend la lecture des marchés particulièrement complexe cette semaine. Si la croissance américaine montre quelques signaux de résilience, le doute persiste quant à la stabilité des institutions fédérales et à la fiabilité des indicateurs conjoncturels.

Le Dow Jones, tout comme le S&P 500 ou le Nasdaq, évolue donc dans un environnement où la volatilité politique pourrait prendre le pas sur les fondamentaux économiques, au moins temporairement.