Le Canada impose 25 % de taxe sur certains véhicules US : une manœuvre politique forte à l’approche des élections fédérales.
Sommaire
Le 3 avril 2025, le gouvernement canadien a instauré un droit de douane de 25 % sur certains véhicules importés des États-Unis. Derrière cette annonce, une intention claire : répliquer à l’unilatéralisme américain sans saborder les chaînes de production communes.
A lire aussi : Ottawa frappe là où ça fait mal : une surtaxe de 25 % secoue l'industrie auto nord-américaine
Contrairement à la politique généralisée menée par l’administration Trump, Ottawa a misé sur une riposte sélective, centrée sur les véhicules ne respectant pas les seuils de contenu nord-américain fixés par l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC), en particulier ceux dont le contenu régional est inférieur à 75 %. En épargnant les pièces détachées, le gouvernement limite les perturbations pour les industries locales tout en adressant un avertissement clair à Washington.
La décision intervient à moins de quatre semaines des élections fédérales. Le Premier ministre Mark Carney inscrit cette surtaxe dans une logique électorale où l’indépendance économique et la protection de l’industrie nationale constituent des leviers mobilisateurs. Cette posture offensive, dans un climat marqué par la crainte d’un affaiblissement du commerce multilatéral, permet de canaliser un nationalisme économique latent sans rompre les équilibres productifs canado-américains.
Une enveloppe budgétaire de 5,7 milliards de dollars canadiens est également prévue. Ces recettes issues de la surtaxe seront destinées à un fonds de soutien pour les travailleurs et entreprises exposés aux mesures américaines. Une démarche autant sociale que symbolique, traduisant un virage vers une politique industrielle assumée.
Cette confrontation douanière relance les interrogations autour de la viabilité de l’AEUMC, signé en 2018 pour remplacer l’ALENA. L’accord devait garantir une stabilité régionale, mais les pratiques commerciales agressives de l’administration Trump soulignent ses failles structurelles.
Le Canada rappelle que les véhicules visés ne respectent pas les exigences de contenu régional, mettant en lumière un écart croissant entre les textes et leur application effective. Ottawa semble vouloir repositionner l’accord comme instrument diplomatique souple, capable de servir les intérêts stratégiques nationaux face aux entorses américaines.
Cette réponse tarifaire dépasse le cadre bilatéral. En appelant à un rééquilibrage du commerce international autour de la réciprocité et des valeurs communes, Mark Carney dessine les contours d’une doctrine canadienne plus affirmée. Ce discours fait écho aux positions européennes : Emmanuel Macron a récemment dénoncé les mesures américaines comme étant "brutales et infondées", et l’Union européenne planche sur des contre-mesures dans le numérique.
Selon notre expert : Washington dans le viseur : le Canada ne recule plus face aux choix économiques de Trump
Dans ce contexte, Ottawa pourrait s’imposer comme un médiateur économique modéré, fédérant les économies ouvertes face aux politiques dominées par l’unilatéralisme. Un positionnement qui devra se confirmer dans les prochains sommets du G7 et les enceintes multilatérales.
Sur le plan intérieur, les conséquences se manifestent rapidement. L’usine Stellantis de Windsor a suspendu sa production pour deux semaines, affectant plus de 3 600 salariés. Ce gel vise à réévaluer les coûts d’importation à la lumière de la nouvelle taxe.
Même ciblée, la mesure perturbe l’équilibre fragile des chaînes de valeur transfrontalières. Plusieurs organisations professionnelles, dont Manufacturiers & Exportateurs du Québec, alertent sur les risques de désorganisation logistique, notamment dans un secteur où les marges sont faibles et la coordination cruciale.
Pour éviter que cet ajustement ne tourne au choc industriel, le gouvernement devra mettre en œuvre un accompagnement finement calibré, tenant compte des tensions déjà présentes dans certaines provinces fortement industrialisées.
Partager l'article :
Découvrir aussi
ACHAT D’OR EN LIGNE - AGENCE BDOR
L’Agence BDOR, experte en métaux précieux vous informe sur l’actualité de l’or, le cours de l’or, de l’argent ainsi que sur les pièces et lingots d’or d’investissement. Vous souhaitez acheter de l’or, rendez-vous dans notre rubrique d’achat d’or en ligne.
NOUS SOMMES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
À PROPOS
L’Agence BDOR est une agence privée et indépendante, experte en achat et vente d’or - Gold & Silver. Nous proposons le cours de l’or et le prix de l’or en direct, ainsi que la valeur des lingots d’or et des pièces d’or comme le Napoléon d’or (Louis d’Or), le 50 Pesos ou encore le Souverain. Nos experts en numismatique sont là pour vous aider à valoriser votre pièce d’or ou d’argent. Bénéficiez des meilleures offres de rachat d’or et d’argent pour vos bijoux ou vieil or afin d’obtenir la meilleure cotation de l’or et ceci au meilleur moment.
ACHAT VENTE OR
- Fiscalité Or
- Lutte contre le blanchiment d'argent et financement du terrorisme (LCB-FT)
- Fraude et sécurité bancaire
- Comment acheter de l'Or ?
- Pourquoi acheter de l'Or ?
- Reconnaître de l'Or
- Achat Or et Argent Strasbourg
- Achat Or et Argent Colmar
MON COMPTE
- Acheter or en ligne
- Guide d’achat d’or
- Livraison
- Conditions générales des ventes
- Créer mon compte
INFORMATIONS
- Cours de l’Or
- Cours de l’Argent
- Avis Clients
- Espace Presse
- FAQ
- Lexique Métaux Précieux
- Transmettre de l'Or
- BDOR France
- Guide Or
- Carrière
- Conditions générales d'utilisation
- Mentions légales
- Plan du site
AGENCE BDOR 67000 STRASBOURG 2 Rue du Travail (Place des Halles) - AGENCE BDOR 68000 COLMAR 24 Avenue de la République (en face du manège)