Pourquoi la France reste incapable d’évaluer précisément la fraude fiscale, selon la Cour des comptes, malgré des enjeux budgétaires majeurs.
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Sommaire
En bref
– La Cour des comptes constate l’absence d’estimation fiable du manque à gagner fiscal en France.
– Les évaluations existantes varient fortement selon les périodes, les méthodes et les périmètres étudiés.
– L’administration fiscale dispose de ressources statistiques limitées pour mesurer l’écart fiscal.
– L’absence de contrôles aléatoires empêche toute extrapolation crédible à l’échelle nationale.
– Plusieurs pays comparables publient pourtant des estimations régulières de leur écart fiscal.
Le coût réel de la fraude fiscale demeure une inconnue persistante dans le débat public français. Un rapport de la Cour des comptes publié le 16 décembre met en lumière une incapacité structurelle à mesurer précisément l’écart entre les recettes attendues et celles effectivement encaissées par la direction générale des Finances publiques. Cette zone grise inclut à la fois les comportements frauduleux et les erreurs déclaratives commises de bonne foi par les contribuables.
Cette absence de chiffrage consolidé alimente des écarts d’interprétation considérables et fragilise toute analyse rigoureuse des pertes budgétaires liées à l’impôt.
Plusieurs tentatives d’évaluation ont jalonné les dernières décennies. À la fin des années 1990, des travaux parlementaires avançaient un manque à gagner compris entre 17 et 23 milliards d’euros. Une décennie plus tard, le Conseil des prélèvements obligatoires proposait une fourchette élargie à 20–26 milliards. Un rapport syndical publié en 2018 évoquait même 80 à 100 milliards d’euros, soit jusqu’à 4,4 % du PIB.
La Cour des comptes souligne que ces chiffres reposent sur des bases méthodologiques hétérogènes, souvent fragiles, et qu’ils ne mesurent pas directement la fraude elle-même, mais un écart fiscal partiel, construit par défaut à partir de données incomplètes.
L’administration fiscale française ne dispose pas encore d’une architecture statistique capable de produire des estimations régulières, robustes et reproductibles. Depuis septembre 2024, seuls trois statisticiens sont mobilisés pour évaluer l’écart fiscal des principales impositions. Une configuration jugée insuffisante face à la complexité des données et à la diversité des impôts concernés.
La Cour des comptes insiste sur la nécessité de bâtir des outils pérennes, capables d’intégrer des mises à jour fréquentes et de couvrir l’ensemble des grands impôts nationaux.
De nombreux pays comparables publient pourtant des estimations annuelles de leur écart fiscal. L’Australie, le Canada, l’Italie, le Royaume-Uni ou la Suède ont institutionnalisé cet exercice. Les États-Unis le réalisent depuis le début des années 1980. D’autres États européens, sans rendre ces chiffres publics, disposent d’analyses internes détaillées.
En France, la première estimation officielle n’a été publiée qu’en 2024, et elle se limite à la TVA déclarée par les entreprises effectivement assujetties. Les autres impôts majeurs, comme l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu, restent hors champ à ce stade.
Un élément structurel distingue la France des pays cités en référence : la quasi-absence de contrôles fiscaux aléatoires. L’administration privilégie depuis longtemps des contrôles ciblés, fondés sur des anomalies détectées ou des analyses de risques. Cette stratégie empêche toute extrapolation statistique à l’ensemble des contribuables.
La Cour des comptes estime que des contrôles aléatoires renforceraient à la fois la qualité des estimations et la dimension dissuasive du contrôle fiscal. Son président, Pierre Moscovici, a rappelé la nécessité d’un chiffrage crédible pour éviter que le débat public ne repose sur des projections approximatives ou idéologiques.
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