La présidente de l’Assemblée nationale réclame une réforme de la fiscalité sur les successions jugée “malsaine”.
Sommaire
En bref
Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, critique la transmission automatique du patrimoine.
Elle appelle à un débat national sur une hausse de la fiscalité successorale.
Selon elle, la circulation des richesses est bloquée en France et crée des déséquilibres.
Le gouvernement n’a pas encore formalisé de projet, mais le sujet pourrait devenir central dans le PLF 2026.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a provoqué une onde de choc en s'exprimant ce midi sur CNews. Interrogée sur la fiscalité successorale, elle n’a pas hésité à qualifier certains héritages de “trucs qui tombent du ciel”, dénonçant un système jugé injuste dans sa logique de transmission automatique entre générations.
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L’élue de la majorité a estimé que le modèle actuel d’héritage perpétue des inégalités économiques. Selon elle, il devient indispensable de questionner la légitimité d’un patrimoine qui se transmet sans effort ni redistribution.
"Il y a un moment où ça suffit", a-t-elle déclaré, en réponse à une question sur la taxation des grandes successions.
Sans présenter de mesure précise, elle a exprimé le souhait de voir un travail parlementaire de fond se structurer autour de ce sujet. Une réforme ne pourrait pas, selon ses mots, surgir "au détour d’un amendement", mais nécessiterait un débat large, à l’échelle nationale.
Actuellement, la fiscalité sur les successions en France varie selon les liens familiaux et les abattements disponibles. Pour les héritiers directs (enfants), un abattement de 100 000 € par parent s’applique, mais au-delà, les taux peuvent grimper jusqu’à 45 %. Pour les héritiers éloignés, la taxation peut atteindre 60 %.
Malgré ces chiffres, de nombreuses fortunes parviennent à contourner l’impôt par des mécanismes d’optimisation juridique (donations en démembrement, assurances-vie, holdings patrimoniales). Ce décalage alimente un sentiment d’injustice fiscale, souvent pointé par des économistes comme Thomas Piketty ou Gabriel Zucman.
Les déclarations de Braun-Pivet surviennent alors que le gouvernement Lecornu–Bayrou cherche de nouvelles recettes fiscales pour combler le déficit de 2026, estimé à plus de 140 milliards d’euros. La piste d’une hausse de la fiscalité sur l’héritage refait surface dans ce contexte, même si l’exécutif n’a pas officiellement tranché.
Par ailleurs, les appels à taxer davantage les successions trouvent un écho croissant dans l’opinion publique, notamment chez les jeunes actifs précaires ou exclus de l’accession à la propriété. Selon une étude récente du Conseil d’analyse économique, plus de 50 % des Français de moins de 35 ans n’hériteront d’aucun bien immobilier, alors que les patrimoines familiaux sont de plus en plus concentrés.
Pour certains observateurs, cette sortie médiatique n’est pas anodine. Elle intervient à moins de deux ans de la présidentielle 2027, dans un moment charnière pour la majorité présidentielle. En mettant le sujet de l’héritage sur la table, Yaël Braun-Pivet pourrait chercher à préempter un thème que la gauche s’apprête à exploiter pleinement, via des propositions comme la “taxe Zucman” sur les très hauts patrimoines.
En parallèle, l’aile libérale de la majorité reste hostile à tout durcissement fiscal, estimant qu’une telle mesure nuirait à l’investissement et au dynamisme entrepreneurial. Cette fracture idéologique pourrait fragiliser le bloc présidentiel, à l’heure où l’unité sur les réformes budgétaires est déjà mise à l’épreuve.
Selon notre expert : La fiscalité sur l’héritage flambe ? Les Napoléons et lingotins redeviennent l’alternative préférée des familles fortunées.
Le débat ouvert par Braun-Pivet soulève une interrogation majeure : comment repenser l’équilibre entre méritocratie, transmission, et justice sociale dans une économie capitalisée sur le patrimoine ? Si aucune réforme n’est annoncée pour l’instant, le simple fait de rouvrir ce dossier sensible pourrait orienter le prochain projet de loi de finances, voire structurer une partie du débat présidentiel à venir.
À l’heure où les patrimoines s'accroissent plus vite que les salaires, la fiscalité de l’héritage pourrait bien devenir un marqueur politique incontournable.
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