En 2025, ces 8 nations dominent le monde grâce à leurs réserves d’or

En bref

• Les États-Unis restent en tête avec plus de 8 133 tonnes.

• L’Allemagne, l’Italie, la France et la Russie forment le noyau dur des réserves européennes.

• La Chine augmente discrètement ses avoirs pour s’éloigner du dollar.

• L’Inde fait son entrée dans le Top 8 mondial avec près de 880 tonnes.

• En 2025, l’or est redevenu l’axe central de la souveraineté monétaire mondiale.

La nouvelle cartographie de la puissance en 2025

L’instabilité géopolitique et monétaire pousse les États à repositionner leurs stratégies de réserves. L’année 2025 consacre un retour aux actifs tangibles, à commencer par l’or physique, devenu un instrument central de souveraineté. Huit puissances se distinguent aujourd’hui par leur volume cumulé, cristallisant un nouvel équilibre mondial.

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États-Unis : une domination intacte

Avec 8 133,46 tonnes recensées par le World Gold Council, les États-Unis conservent la première place sans partage. Ce stock exceptionnel garantit à Washington un levier stratégique unique lors de turbulences économiques. À ce jour, aucune autre nation n’approche un tel niveau d’accumulation.

Allemagne et Italie : l’ancrage stable de la zone euro

L’Allemagne, forte de plus de 3 350 tonnes, maintient sa stratégie prudente initiée depuis la crise de 2008. L’Italie suit avec environ 2 451 tonnes, un signal clair de résistance face aux pressions inflationnistes. Ensemble, ces deux pays soutiennent la stabilité de l’euro grâce à des réserves solides, en marge des politiques monétaires expansionnistes.

France et Russie : constance sous tension

La France, avec 2 436 tonnes, poursuit sa politique de conservation, malgré la pression fiscale croissante. La Russie, à hauteur de 2 298 tonnes, s’appuie sur ses réserves pour maintenir une crédibilité financière malgré les sanctions occidentales. Pour ces deux puissances, l’or demeure un rempart contre l’incertitude et un outil d’équilibre dans les négociations économiques internationales.

Chine et Suisse : des logiques opposées

La Chine intensifie sa stratégie de désaméricanisation : ses réserves ont atteint 2 279,6 tonnes fin 2025. Pékin vise une diversification systématique de ses avoirs, réduisant la part du dollar au profit de l’or et du yuan. En miroir, la Suisse, fidèle à son approche traditionnelle, conserve 1 040 tonnes, reflet d’une politique monétaire rigoureuse et d’une gestion étatique axée sur la stabilité.

Inde : un bond stratégique dans le Top 8

Avec environ 880 tonnes selon la Banque de réserve d’Inde (RBI), l’Inde s’impose désormais parmi les huit premières puissances aurifères. Cette progression vise à renforcer la résilience face aux flux de capitaux internationaux et à amortir les chocs externes. Le pays diversifie activement ses réserves pour soutenir sa croissance et sa monnaie.

L’or, référence ultime des banques centrales

Au-delà des volumes, cette concentration géographique révèle une tendance claire : l’or redevient un pivot structurel dans les politiques de réserves. En 2025, les États misent sur la liquidité immédiate, la stabilité de valeur et la déconnexion vis-à-vis des devises fiduciaires. Les ambitions liées aux cryptomonnaies ou à la digitalisation monétaire ne supplantent pas le besoin de garanties tangibles.

Dans un monde fragilisé par les dettes souveraines, les tensions militaires et la fragmentation des blocs commerciaux, l’or physique s’impose comme un code universel entre nations. Les pièces et lingots détenus dans les coffres des banques centrales ne sont plus de simples reliques : ils redéfinissent les rapports de force.

Selon notre expert : 2025 marque un basculement historique : l’or redevient l’unique refuge monétaire reconnu entre puissances rivales.

Une reconsolidation silencieuse mais décisive

L’évolution des réserves observée en 2025 illustre un réalignement stratégique : celui d’un monde multipolaire qui se structure non pas autour d’accords monétaires, mais de valeurs de réserve universelles. Les achats d’or réalisés à l’abri des projecteurs préfigurent un système financier mondial en mutation, dans lequel la confiance repose moins sur la dette que sur la possession de ressources tangibles.