Krugerrand : 6 raisons de choisir la pièce d'or Sud-Africaine

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KRUGERRAND : UNE HISTOIRE FORTEMENT ANCRÉE DANS LA PIÈCE D'OR

Krugerrand : Un succès sans précédent 

Frappée pour la première fois le 3 juillet 1967, cette Krugerrand Or avait pour objectif de conserver une liberté économique en dehors du circuit monétaire. On parle alors de thésaurisation. Mais encore, elle devait servir de tremplin à tous les types d’investisseurs pour permettre à l’Or de se démocratiser. L’Afrique du Sud était à l’époque et encore aujourd’hui, reconnue pour sa production d’Or. Pour illustrer cela, les pays occidentaux détiennent à 75%, de l’Or provenant de ce pays. 

C’est ainsi que l’Afrique-du-Sud lança ce projet avec un succès retentissant (plus de 40 000 pièces d’or produites la première année). Ce phénomène fut exponentiel puisqu’en 1974, la production s’était chiffrée à plus de 3 millions d’exemplaires, ainsi que 6 millions en 1978. Pour aller plus loin, le Krugerrand représentait en 1980, près de 90% du marché mondial des pièces d’Or. Loin devant d’autres pièces d’Or emblématiques, comme le 20 Francs Napoléon, le 20 Francs Vreneli ou encore la 20 Francs Coq Marianne. Suite à cet engouement, ont suivi d’autres pièces Krugerrand en 1980. L’Afrique du Sud a ainsi lancé trois nouveaux formats de pièces : une demi-once, ¼ d’once ainsi que 1/10 d’once.

Le rôle de l'apartheid

Résonnant comme un coup de massue dans l’esprit des Sud-Africains, l’apartheid a apporté un certain nombre de turbulences dans le cours du Krugerrand.

Pour rappel, ce phénomène très connu historiquement était une politique intervenant sur les critères ethniques pour définir le statut social des habitants. On y retrouvera Nelson Mandela, une personnalité mondialement connue pour son combat contre l’apartheid. Mais quel rapport avec le Krugerrand. Cette période de trouble n’a évidemment pas favorisé l’Afrique du Sud dans son exportation de métaux précieux. Beaucoup de pays occidentaux avaient tout simplement interdit l’import de cette pièce d’Or. La demande a donc drastiquement baissé, jusqu’en 1994 où l’apartheid fut aboli et où le Krugerrand pu de nouveau s’externaliser au-delà des frontières Sud-Africaines. Même si le Krugerrand reste aujourd’hui une pièce au succès incomparables, cet épisode a marqué la production. Cette pièce d’Or n’a en effet, jamais retrouvé son succès précédent.

Un regain de popularité

Si vous connaissez l’univers de la numismatique alors peut être avez-vous déjà entendu cette tradition. Le Krugerrand est, en effet, souvent offert lors des périodes fête comme cadeau. Notamment pour Noël aux États-Unis, où cette pièce d’or est déposée sous forme de cagnotte. Cette pratique devenue presque traditionnelle a permis de redorer l’image de cette pièce d’or. Cette coutume peut sûrement s’expliquer en raison des années 70 aux États-Unis, où la détention d’Or sous forme de lingot était interdite. Mais également par le cours du Krugerrand, basé sur le cours de l’or exprimé en once, elle facilite l’accès et la compréhension de la valeur de cette pièce pour tous les investisseurs.

DES CARACTÉRISTIQUES SÈDUISANTES

Particularités

Le Krugerrand se distingue des autres pièces d’or boursables par son titrage unique (916/1000). Il est, en effet, composé d’un alliage de cuivre (2,82 gr) et d’Or (31,10 gr) pour parfaire sa durabilité. Son autre signe de différenciation est son absence de valeur faciale. Elle représente tout simplement une once d’or fin. Son poids est de 33,93 gr pour un diamètre de 32 mm.

Un design qui séduit

L’avers de la pièce présente le profil de Paul Kruger, né le 10 octobre 1825 à Bulhoek en Afrique du Sud et est décédé le 14 juillet 1904 à Clarens en Suisse. Il était connu pour être le symbole du nationalisme boer dans la lutte contre le Royaume-Uni entre 1899 et 1902. Son profil fut conçu par Otto Shultz. Cet artiste allemand fut demandé, car l’Afrique-du-Sud n’avait à l’époque pas de pièce de monnaie. Nous retrouvons également sur l’avers, la mention « Suid-Afrika – South Africa ». Il s’agit simplement de l’anglais ainsi que de la traduction Afrikaans pour désigner le terme « Afrique du Sud ».

Le revers de la pièce quant à lui, est représenté par un Springbok, c’est-à-dire une antilope sud-africaine, en train d’effectuer un saut. Il s’agit d’un animal emblématique dans ce pays. Son mouvement, représenté sur la pièce, n’est d’ailleurs pas anodin, puisqu’elle est en réalité capable d’effectuer des sauts allant jusque 3,5 mètres. Cette illustration a été réalisée par Coert Steynburg. La mention « Krugerrand » est située en haut, la date est séparée aux deux extrémités gauches et droites. Enfin, le millésime ainsi que la quantité et la pureté de l’or sont représentés sur la partie sud du revers.

UN COURS LÈGAL

L’un des atouts indiscutables du Krugerrand comparé à d’autres pièces du même poids comme la Maple Leaf, l’American Eagle ou encore la Philharmonique Or est bien entendu son cours légal. Mais en quoi cela consiste ? Le fait d’avoir un cours légal confère un statut particulier à cette pièce. En Afrique du Sud, on peut très bien acheter des biens avec des pièces d’or de Krugerrand, comme un bien immobilier par exemple. La pièce d’Or Krugerrand est plus réputée que les autres pièces d’or d’une once, si vous désirez sécuriser votre patrimoine.

Une forte identité nationale

Dans l’univers des métaux précieux et en particulier dans les pièces d’or boursables, la dimension historique est un atout pour faire estimer un bien. La Krugerrand, comme décrite plus tôt, dispose d’une histoire incomparable. Depuis sa création dans un but monétaire, dans le plus grand pays producteur d’Or au monde, en passant par l’obstacle politique de l’apartheid et son émission encore d’actualité, elle est une pièce d’or unique en son genre. Face à son impact mondial, d’autres pays ont d’ailleurs proposé leur propre pièce de monnaie en Or, comme le Canada avec la Maple Leaf. Néanmoins, elles ne partagent en aucun cas l’impact historique du Krugerrand.

Une liquidité à toute épreuve

Tout d’abord, le Krugerrand n’ayant pas de valeur faciale, correspond à une once d’Or. Si vous connaissez l’univers de métaux précieux, vous savez que l’Once est l’unité de mesure la plus populaire dans le monde. La pièce Sud-Africaine est aujourd’hui échangée partout dans le monde. Ce qui lui confère une liquidité à toute épreuve.

Millésime et éditions spéciales

Sortie de l’affinerie « rand Refinery » à Garminston, le Krugerrand est ensuite frappée dans plusieurs hôtels de monnaie, respectivement nommés : « The Pretoria Mint » et « South African Mint Corporation ». Il était également possible entre les années 1987 et 1991, de frapper le Krugerrand dans la « Gold Reff City Mint », qui n’est ni plus ni moins qu’un parc d’attractions relatif à la thématique du métal jaune. Ces dernières se distinguent facilement par l’inscription « Fyngoud ».

Par ailleurs, la qualité la plus belle chez le Krugerrand est bien entendu la « Belle épreuve ». Cette édition se distingue visuellement avec un effet mat et un arrière-plan plus miroitant. On distingue également une autre distinction de cette version à partir de la fin des années 1970. Les « Belles épreuves » aurait une tranche différente avec des encoches supplémentaires (220 au lieu de 180).

Enfin, en 2007, le Krugerrand fêtait ses 40 ans. Pour l’occasion, une frappe spécifique fut réalisée par la « SA Mint » avec la mention «40 years » au-dessus du Springbok. Cette pièce commémorative est d’ailleurs recherchée par les collectionneurs et son prix est au-dessus des autres Krugerrand.

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