L'Italie sous les feux de la rampe. Bis repetita !

Cela fait quelques années que la situation de l’Europe est complexe et que cette complexité tourne autour du nœud gordien de l’euro. Un nœud, qu’il va falloir finir par trancher que cela plaise ou pas. Il n’y a pas 36 façons de sortir de la crise. Soit beaucoup plus d’Europe pour sauver l’euro, soit en finir avec l’euro pour sauver ce qu’il reste de l’Europe. Choix cornélien !

Cours de l'Or du 22/05/2018 :

Lingot d'Or = 34 900,00 €
Une Once d'Or = 1 145,00 € 
20 Francs Tunisie Or = 208,00 €
Souverain Or = 260,90 €

COURS DE L'OR 

Toujours le même problème !

Souvenez-vous de la crise de l’été 2011. Sur fonds d’inquiétudes et de peur d’explosion de l’euro, l’or vaudra presque jusqu’à 2000 euros l’once. Il faudra que Mario Draghi en personne vienne sur les écrans et déclare que l’euro est irréversible, la BCE fera tout ce qu’il faut et « croyez-moi, cela sera assez ». C’est ainsi que la situation se calme, et en effet, la BCE fait à partir de là, ce qu’il faut.

Impression monétaire. Rachat des dettes des états européens insolvables. Baisse des taux d’intérêt. Intérêts à taux… négatifs, ultime invention des dirigeants de la BCE. Tous ces éléments seront de nature à rassurer les marchés de façon fort logique.

Si la BCE achète les dettes d’états en difficulté, si la BCE imprime les quantités nécessaires de monnaie, alors, la banque centrale européenne assure la solvabilité générale du système économique européen.

C’est ce qu’il s’est passé de 2011 à 2018 pendant presque 7 ans.

Pourtant cette politique n’a rien changé au problème de base qui est celui de l’euro, une monnaie unique, servant à 19 pays aux économies profondément hétérogènes. L’euro est trop fort pour l’Italie ou l’Espagne ou encore la France ou la Grèce. L’euro est trop faible pour l’Allemagne ou les Pays-Bas. Avantages pour les uns, épines dans le pied pour les autres. Taux d’intérêts uniques pour tout le monde alors qu’encore une fois nous avons 19 zones économiques différentes.

Bref, l’euro est une belle idée politique, mais un véritable problème technique.

Régler le problème de l'Euro !

Il y a deux façons de faire. Soit rendre l’euro fonctionnel en allant vers une Europe fédérale, un budget commun, des impôts européens, et… une union de transfert où les pays « riches » comme l’Allemagne, l’Autriche ou les Pays-Bas, paieront pour les plus pauvres de l’Europe du sud.

Cela pourrait parfaitement fonctionner techniquement. Mais évidemment les pays forts, ne veulent pas entendre parler d’une telle union de transfert.

La seconde manière de faire découle de l’incapacité à se mettre d’accord sur la première solution. En l’absence d’une Europe Fédérale, alors il faudra moins d’Europe.

Le détonateur Italien

En ce sens, ce qui arrive en Italie sera peut-être le détonateur qui permettra à tous les pays européens de se sortir de cette situation de blocage, car politiquement, personne ne veut évidemment assumer l’échec de la monnaie unique et de la construction européenne.

Personne, à commencer par l’Allemagne, qui aux yeux de l’histoire ne veut pas et ne peut pas passer encore une fois pour la nation qui « détruirait » l’Europe. Le silence des autorités allemandes plaident d’ailleurs pour le fait, qu’elles voient sans doute d’un bon œil, ce qui peut sembler paradoxal, l’arrivée des « populistes » en Italie, qui pourront se charger de « faire le sale boulot » pour tous les autres.

L’heure de vérité approche pour l’euro. Si la Ligue et le Mouvement 5 étoiles appliquent leur programme, c’est la fin annoncée de l’Italie dans la zone euro. Si l’Italie sort, ce sera la fin de la zone euro. La Grèce n’y restera pas, l’Espagne en partira, et les pressions seront telles sur le gouvernement français, qu’il n’y résistera pas.

Cela aura évidemment des impacts économiques et patrimoniaux majeurs.

Notre avenir est incertain. Le vieux continent n’est plus aussi stable.

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