La Banque centrale européenne devrait maintenir ses taux d'intérêt inchangés pour la troisième réunion consécutive.

En bref

• Objet rare : un dollar chinois de 1897 en argent vendu 400 000 € à Paris.

• Origine : pièce issue de la collection Affra, retrouvée dans un grenier à Bordeaux.

• Estimation pulvérisée : la pièce était estimée à 40 000 €, soit dix fois moins.

• Contexte : compétition internationale pour cette monnaie historique.

• Autres ventes : monnaies russes, italiennes, médiévales jusqu’à 14 000 €.

Des taux inchangés pour la troisième fois consécutive

La Banque centrale européenne (BCE) devrait, sans surprise, reconduire ses taux d’intérêt directeurs lors de sa réunion du jeudi 30 octobre. Le taux de refinancement principal resterait ainsi à 2,15 %, le taux de la facilité de prêt marginal à 2,40 % et celui de la facilité de dépôt à 2,00 %.

Cette décision, attendue à 13h15 (GMT), intervient dans un climat de stabilisation économique partielle dans la zone euro, sans nouvelle mise à jour des prévisions macroéconomiques du staff de la BCE. L’attention des marchés se portera donc sur la conférence de Christine Lagarde prévue à 13h45.

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Un contexte économique plus résilient que prévu

Lors de sa précédente intervention en septembre, la présidente de la BCE soulignait la résilience de l’économie domestique. Elle déclarait également que le processus de désinflation était "achevé", estimant que les prix se situaient à un niveau conforme à l’objectif de la banque.

Les dernières données semblent conforter cette analyse. En septembre, l’indice HICP sous-jacent s’est établi à 2,4 % en glissement annuel, contre 2,3 % le mois précédent. Cette évolution reste proche de l’objectif de 2 % visé par l’institution.

Parallèlement, l’indice PMI composite de la zone euro pour octobre s’est redressé à 52,2, son plus haut niveau depuis mai 2024. Les secteurs manufacturier et tertiaire ont affiché des performances meilleures qu’attendu.

Quant à la croissance du PIB du troisième trimestre, sa première estimation sera publiée jeudi matin. Les analystes tablent sur une progression de 0,1 %, stable par rapport au trimestre précédent.

Pas de baisse des taux avant mars 2026 ?

Dans ce contexte, la perspective d’un nouvel assouplissement monétaire semble de plus en plus éloignée. Selon les données du marché des swaps, la probabilité d’une nouvelle baisse de 25 points de base dans les 12 mois à venir est estimée à 50 %, avec un taux plancher attendu autour de 1,75 %.

Les analystes de TD Securities estiment que la BCE n’a pas de raison immédiate de modifier son discours, malgré un ralentissement progressif de la croissance en fin d’année. L’institution pourrait maintenir une posture prudente, en se disant prête à réagir en cas de détérioration conjoncturelle.

L’euro sous pression, en quête de direction

Sur le marché des changes, la paire EUR/USD reste cantonnée sous le seuil de 1,1650, affaiblie par le rebond du dollar américain. La situation politique française ajoute un facteur de stress supplémentaire.

Selon Bloomberg, l’Assemblée nationale n’a pas encore voté une proposition de taxe sur la fortune portée par les socialistes, ce qui complique les débats budgétaires et fragilise encore davantage le gouvernement minoritaire de Sébastien Lecornu.

Dans ce contexte, toute indication de la BCE laissant penser que le cycle de baisse est terminé pourrait offrir un soutien technique à l’euro. À l’inverse, si Lagarde exprime des doutes sur la vigueur de la reprise, le scénario d’un recul de l’euro reprendrait de la force.

Selon notre expert : Face à l’inertie de la BCE et l’instabilité politique en France, le cours de l’or pourrait redevenir l’indicateur clef à suivre.

Les niveaux techniques à surveiller sur l’EUR/USD

Les signaux techniques restent fragiles. Le cours de l’EUR/USD s’échange actuellement sous la moyenne mobile simple 21 jours (1,1638), avec un indice RSI 14 jours toujours en zone baissière.

Une cassure du support à 1,1575 ouvrirait la voie à un retour vers les plus bas d’octobre à 1,1542, voire jusqu’au seuil psychologique de 1,1500. À l’inverse, une reprise au-dessus de la résistance technique des 1,1670 redonnerait espoir aux acheteurs, avec en ligne de mire les sommets du 17 octobre (1,1728) et le seuil des 1,1800.

La réunion d’octobre ne devrait pas marquer de tournant immédiat dans la politique monétaire de la BCE. Néanmoins, les propos de Christine Lagarde seront déterminants pour jauger la flexibilité future de l’institution, dans un contexte toujours tendu sur le plan monétaire, économique… et politique.

Les investisseurs restent sur leurs gardes, entre inflation maîtrisée, croissance molle et instabilité institutionnelle en France, avec un euro qui peine à retrouver une direction claire face au dollar-roi.