Le CAC 40 chute de 0,76 % face aux incertitudes politiques françaises

En bref

• Clôture à 7 703,90 points, en baisse de 0,76 %

• Semaine rouge : recul cumulé de 3,3 % pour le CAC 40

• Marché plombé par le vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée

• Wall Street sur des sommets, tirée par la résilience de l’économie US

• L’indice PCE rassure, renforçant les anticipations de baisse de taux par la Fed

• Plastivaloire et Nacon en tête des hausses

• Pernod Ricard, Nexity et Rémy Cointreau en fort repli

Une fin de semaine tendue pour les actions françaises

Le CAC 40 termine la séance de ce vendredi sur une note négative, affichant une baisse de 0,76 % à 7 703,90 points, après deux jours de légers rebonds. En toile de fond, les investisseurs restent sur leurs gardes face aux tensions politiques persistantes en France, à l'approche du vote de confiance à l’Assemblée nationale prévu le 8 septembre.

La pression se reflète également dans les taux souverains : le rendement de l’OAT à 10 ans dépasse à nouveau les 3,50 %, signalant des attentes prudentes sur le plan budgétaire et fiscal. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice parisien recule de 3,3 %, effaçant largement ses gains estivaux.

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Wall Street en contraste avec Paris : euphorie sur fond de résilience

De l’autre côté de l’Atlantique, les indices américains continuent de progresser. Le S&P 500 et le Dow Jones ont inscrit de nouveaux sommets jeudi, portés par les bons signaux économiques. La dernière publication de Nvidia, bien que jugée timide par certains analystes, n’a pas freiné l’optimisme général.

Le discours plus mesuré de Jerome Powell à Jackson Hole a renforcé la conviction que la Réserve fédérale pourrait abaisser ses taux dès septembre. Cette dynamique s’est trouvée confortée par les derniers chiffres de l’indice PCE core, étroitement suivi par la Fed :

• +0,3 % en juillet sur un mois,

• +2,9 % sur un an, en ligne avec les attentes.

Les revenus des ménages américains ont progressé de 0,4 %, et leurs dépenses de 0,5 %, deux chiffres jugés sains et équilibrés par les économistes.

Selon l’indicateur CME FedWatch, les marchés estiment désormais à 87,1 % la probabilité d’une baisse de taux dès le mois prochain, contre 63 % un mois plus tôt.

Matières premières et devises : l’or en progression, le bitcoin recule

Sur les marchés des matières premières :

• Le pétrole brut WTI recule de 1 % à 64 $ le baril,

• L’once d’or progresse de 0,9 %, atteignant 3 445 $,

• L’indice dollar reste stable à 97,7 points,

• Le bitcoin perd près de 4 %, retombant autour de 108 550 $.

Plastivaloire bondit, Pernod Ricard déçoit : panorama des valeurs

Valeurs en hausse

• Plastivaloire (+16 %) mène les gains après avoir relevé ses objectifs de chiffre d'affaires pour l’exercice 2024-2025 à 690 M€, avec une marge d’EBITDA supérieure à 8 %.

• Nacon (+8 %), Lisi (+4,6 %), Exail (+3,6 %) suivent dans le peloton des plus fortes hausses.

• Orange, Eutelsat, NRJ Group, BioMerieux, TotalEnergies et Elis affichent aussi des performances positives.

• Unibail-Rodamco-Westfield gagne 0,6 % à 89 euros.

Valeurs en baisse

• Nexity chute de 5 %, pénalisée par la prudence des analystes malgré l’ajustement des perspectives de Rémy Cointreau (-4 %), qui revoit à la baisse l’impact des droits de douane américains (30 M€ contre 45 M€ précédemment).

• Pernod Ricard recule de 3 %, en dépit de résultats annuels supérieurs aux attentes. Les analystes de Bernstein et RBC Capital ont abaissé leurs objectifs de cours.

• Parmi les autres baisses notables : Soitec (-4 %), Schneider Electric (-1,7 %), Worldline, Ipsos, Kering, Carrefour, STM, Atos, LVMH, Ubisoft…

Selon notre expert : L’économie mondiale vacille : les investisseurs cherchent déjà refuge… vers le métal jaune !

Carrefour restructure la dette de sa filiale brésilienne

Le distributeur Carrefour a émis pour 500 M€ d'obligations à échéance 2028, assorties d’un coupon fixe de 2,875 %. Cette émission très demandée, sur-souscrite 7 fois, vise à finaliser la restructuration de la dette de Carrefour Brésil, dont 1,4 Md€ a déjà été refinancé. Le groupe anticipe un gain annuel de 100 M€ de free cash-flow net dès 2026, et une réduction de 20 à 25 M€ de la charge financière en 2025.