« L'or, c'est un peu comme au début des années 1970 » : prenez-en pour 15% de votre portefeuille, recommande ce milliardaire

En bref

• L’once d’or s’échange autour de 3 921 $, après un record historique à 4 381 $ le 20 octobre 2025.

• La dynamique reste soutenue par les banques centrales, les ETF et l’affaiblissement des taux réels.

• Des stratèges recommandent une allocation de 15 % à l’or dans les portefeuilles diversifiés.

• Goldman Sachs vise 4 900 $ à horizon 2026.

Un repli technique après un sommet historique

Le cours de l’or a récemment marqué un sommet historique à 4 381 dollars l’once le 20 octobre 2025, avant de revenir autour de 3 921,62 $. Cette consolidation intervient après une progression exceptionnelle de plus de 50 % depuis le début de l’année, dans un contexte de forte demande institutionnelle et d’incertitudes macroéconomiques prolongées.

Pour Charu Chanana, stratégiste chez Saxo Capital Markets, le franchissement des 4 000 $ aujourd’hui temporairement effacé avait signalé un changement structurel dans la répartition des actifs. « Il ne s’agit plus seulement d’un actif refuge, mais d’un actif stratégique. Les taux réels reculent, les valeurs technologiques liées à l’IA faiblissent, et les investisseurs cherchent des alternatives tangibles », précise-t-elle.

A lire aussi : Malgré une chute de 5,5 %, les analystes voient dans l’or un socle stratégique incontournable.

La suspension prolongée des statistiques économiques américaines, liée au shutdown budgétaire, ajoute à cette incertitude, accentuant l’intérêt pour les actifs à faible corrélation avec les marchés traditionnels.

Banques centrales et ETF alimentent le cycle haussier

La dynamique de fond reste largement soutenue par les achats des banques centrales, qui poursuivent leurs acquisitions nettes trimestre après trimestre. Mais les ETF adossés à l’or physique prennent désormais le relais, en amplifiant les mouvements à la hausse.

Les flux entrants sur ces produits s’intensifient depuis le mois de septembre, confirmant une réallocation vers l’or dans les portefeuilles institutionnels. Goldman Sachs anticipe d’ailleurs une reprise du mouvement vers 4 900 dollars l’once d’ici la fin de l’année 2026.

Cette estimation repose sur plusieurs variables : baisse attendue des taux réels, demande physique soutenue, tensions géopolitiques persistantes, et recul du dollar face à plusieurs grandes devises.

Selon notre expert : L’once recule sous les 4 000 $, mais les milliardaires renforcent discrètement leurs positions.

Vers une exposition renforcée à 15 % dans les portefeuilles

Dans cet environnement, la recommandation d’une allocation de 15 % en or revient avec insistance chez les gestionnaires d’actifs. Un niveau élevé, supérieur aux standards historiques, mais jugé pertinent face aux dysfonctionnements structurels des marchés actions et obligataires.

Cette stratégie vise à renforcer la robustesse des portefeuilles face aux chocs exogènes : tensions géopolitiques, instabilité monétaire, et ralentissement de la croissance mondiale.

Avec un pic récent à 4 381 dollars et un repli à 3 921 $, l’or reste au cœur des arbitrages stratégiques. Dans un climat de volatilité accrue, les investisseurs à long terme privilégient une montée en puissance mesurée de l’actif dans leurs allocations, soutenus par une lecture macroéconomique qui continue de pencher en faveur du retour de l’or comme socle patrimonial.