Pourquoi la France devra encore épargner davantage malgré un taux record des ménages
Sommaire
En bref
Le taux d’épargne des ménages français atteint 18,8 % au T1 2025, un sommet hors Covid.
Certains économistes y voient un frein à la croissance ; Patrick Artus défend l’inverse.
Face aux impératifs d’investissements et à la hausse des dépenses militaires, un effort d’épargne supplémentaire serait nécessaire.
Le rapport Draghi identifie des besoins structurels majeurs en capital sur plusieurs décennies.
Une épargne accrue orientée vers le financement productif pourrait servir d’amortisseur macroéconomique.
Au premier trimestre 2025, le taux d’épargne des ménages français s’est établi à 18,8 %, un niveau inédit depuis quatre décennies hors période Covid. Cette dynamique soulève des débats. Pour certains économistes, cette propension à épargner freine la reprise de la consommation, qui a reculé de 0,3 % sur la même période, avant de progresser faiblement de 0,1 % au deuxième trimestre.
Mais cette analyse conjoncturelle masque une réalité structurelle : l’économie française devra mobiliser beaucoup plus de capital dans les années à venir. C’est précisément la position défendue par Patrick Artus, économiste de référence, qui alerte sur un besoin d’épargne supplémentaire face aux transformations à financer.
Le rapport Draghi, remis à la Commission européenne en 2025, dresse un constat sans appel : les États membres doivent consentir à un effort massif d’investissement pour répondre à trois priorités stratégiques :
La transition énergétique, avec des infrastructures décarbonées coûteuses ;
La transition numérique, nécessitant des équipements, des réseaux et des formations adaptés ;
L’innovation technologique, pilier de compétitivité sur le long terme.
À cela s’ajoute, dans le cas français, l’augmentation du budget de la défense, en ligne avec les engagements de réarmement annoncés après 2022. Ces chantiers exigent un financement durable, que les seules finances publiques ne peuvent absorber sans creuser les déficits ou alourdir la dette.
Dans ce contexte, l’épargne des ménages joue un rôle de stabilisateur macroéconomique. Loin de représenter un frein à l’activité, elle pourrait devenir un levier d’orientation du capital vers les bons usages : financement des entreprises, des infrastructures ou des innovations de rupture.
Patrick Artus souligne d’ailleurs que les outils ne manquent pas pour canaliser cette épargne vers l’investissement productif. Qu’il s’agisse de fonds de retraite, de plans d’épargne long terme ou de nouveaux véhicules d’investissement à vocation européenne, la clé réside dans la création d’un écosystème favorable à une mobilisation durable du capital domestique.
Le débat oppose ici deux visions économiques : la relance par la consommation versus la préparation structurelle de l’économie. Si la première peut sembler séduisante à court terme, elle néglige l’ampleur des transformations en cours. Miser sur un ajustement à moyen et long terme par l’investissement financé en partie par l’épargne privée devient alors une stratégie plus cohérente.
Ce raisonnement n’exclut pas une politique ciblée de soutien à la consommation des ménages les plus fragiles, mais il renforce l’idée que la résilience économique française passera par un effort collectif d’épargne long terme.
Selon notre expert : Alors que les banques centrales accumulent des tonnes d’or en coulisses, les épargnants français continuent d’ignorer ce signal historique.
Il ne s’agit pas simplement de stocker du capital sans perspective. Ce que défend Artus, c’est un changement de paradigme dans l’allocation de l’épargne. Dans un monde où les taux d’intérêt réels sont à nouveau positifs, les incitations à orienter les fonds vers des supports productifs doivent être repensées.
La réforme de la fiscalité de l’épargne, les incitations à l’investissement en capital, ou encore le développement de produits paneuropéens attractifs constituent autant de pistes évoquées dans les cercles économiques.
Dans un pays confronté à des choix historiques, l’épargne ne doit plus être perçue comme un frein, mais comme une ressource stratégique. Si elle est correctement orientée, elle pourrait devenir l’outil central d’une transition économique ordonnée, souveraine et pérenne.
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