Des ristournes records accordées par le fisc aux grandes entreprises en 2024 font polémique : 1,86 milliard d’euros annulés en toute discrétion.
Sommaire
En bref
1,86 milliard d’euros effacés par le fisc en 2024, un record historique
Un système sans base légale et totalement discrétionnaire
223 accords sur 300 passés avec des entreprises, dont Amazon, Apple ou Kering
Une moyenne de 71,5 % de réduction sur les sommes dues
Le public et les PME exclus de ces mécanismes confidentiels
Les parlementaires dénoncent une "paix fiscale" à deux vitesses
Une remise d'impôts de 1,86 milliard d’euros a été octroyée par le fisc en 2024, dans une quasi-totale discrétion. Ce chiffre, révélé le 18 juin par un rapport parlementaire cosigné par Mathilde Feld (LFI) et Nicolas Sansu (PCF), illustre un mécanisme peu connu mais très rentable pour les grandes entreprises : les règlements d’ensemble.
Cette procédure permet à l’administration fiscale de revoir à la baisse les montants réclamés lors de redressements, souvent après une négociation confidentielle. Elle n’est encadrée par aucun texte de loi. Depuis 2019, ces arrangements ont permis d’annuler 7,5 milliards d’euros d’impôts et pénalités.
Derrière cette pratique se cache une stratégie qui bénéficie largement aux sociétés les plus influentes. En 2024, sur 300 dossiers, 223 concernaient des entreprises. Les dix plus gros accords ont représenté 83 % du montant total, dont un seul d’une valeur de 454 millions d’euros. Le nom de l’entreprise impliquée reste inconnu, protégé par le secret fiscal.
Le taux moyen de remise atteint 71,5 %, ce qui inclut à la fois les impôts éludés et les pénalités. Des noms comme Amazon, Apple, L’Oréal ou Kering apparaissent parmi les bénéficiaires identifiés. Selon l’administration, ces arrangements permettraient de gagner du temps et de réduire les contentieux, en particulier face aux litiges complexes liés aux prix de transfert.
Le vide juridique entourant ce dispositif est frappant. Aucun texte législatif ne régule le recours aux règlements d’ensemble. Deux simples notes internes, rédigées en 2004 et 2019, servent de repère à la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Ces accords se négocient verbalement, sans formalisme écrit, contrairement aux procédures classiques.
Résultat : inégalité de traitement, absence de transparence et variations d’un service à l’autre. Pour de nombreuses PME, ce dispositif reste inaccessible. Dans les colonnes de Challenges, les auteurs du rapport dénoncent une mécanique réservée à ceux qui disposent des meilleurs conseils juridiques et fiscaux.
À l’origine pensée pour fluidifier les relations entre administration et contribuables, la politique fiscale semble avoir évolué vers une forme de désengagement. Depuis la loi pour un « État au service d’une société de confiance », les grandes structures disposent d’un canal de négociation parallèle.
Selon notre expert : Le contexte économique mondial s'assombrit… mais certaines entreprises n’en paient pas le prix. Le scandale fiscal de 2024 éclaire les coulisses.
Pendant ce temps, les contribuables ordinaires continuent d’affronter une procédure codifiée, sans marge de manœuvre. Le rapport parlementaire pointe une dérive préoccupante : l'effet dissuasif du contrôle fiscal s’amenuise au profit d’un modèle à deux vitesses. Dans les faits, la taille de l’entreprise détermine désormais la capacité à négocier l’impôt.
Le silence du fisc sur ces pratiques contribue à alimenter un sentiment d’injustice. Loin d’être anecdotiques, ces accords remettent en question l’objectif de neutralité fiscale de l’État. En évitant les procédures contentieuses, l’administration renonce à la création de jurisprudence, ce qui nuit à la stabilité du droit fiscal.
Les parlementaires s’inquiètent d’une logique où le pragmatisme se transforme en renoncement stratégique. Si le système n’est pas réformé, il risque de creuser les écarts entre les contribuables, affaiblir la légitimité du contrôle et favoriser une culture de la négociation fiscale au détriment de l’intérêt général.
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