Les premiers amendements du Budget 2026 creusent un trou de 3,6 Md€, sans compensation claire à ce stade.

Sommaire
En bref
• Les premiers amendements au Budget 2026 entraînent 3,6 milliards d’euros de dépenses supplémentaires.
• L’indexation du barème de l’impôt sur le revenu, la défiscalisation totale des heures sup et le crédit d’impôt Ehpad alourdissent la facture.
• Aucune compensation budgétaire précise n’a été votée à ce stade.
• Les nouvelles recettes restent marginales, avec seulement 1,95 milliard d’euros identifiés à ce jour.
Les premières séances de vote sur le projet de loi de finances 2026 ont donné le ton : les objectifs d’économies annoncés par l’exécutif risquent d’être fortement remis en cause. Trois amendements adoptés vendredi et samedi à l’Assemblée nationale totalisent 3,6 milliards d’euros de dépenses nouvelles, soit plus de 10 % de l’effort budgétaire global visé par Bercy.
L’un des points les plus coûteux concerne l’indexation intégrale du barème de l’impôt sur le revenu à l’inflation, portée par Laurent Wauquiez (LR). Le gouvernement prévoyait initialement un gel du barème, qui aurait entraîné une hausse mécanique de l’imposition pour 200 000 foyers. Ce gel a été abandonné, au prix d’un manque à gagner de 2 milliards d’euros, selon Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics.
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Un deuxième amendement, également soutenu par Les Républicains, prévoit la défiscalisation totale des heures supplémentaires, au-delà du plafond actuel de 7 500 euros par an. Cette mesure, estimée à 1 milliard d’euros, bénéficierait en priorité aux cadres dirigeants, seuls à dépasser régulièrement ce seuil.
Autre décision structurante : la transformation de la réduction d’impôt sur les frais de séjour en Ehpad en crédit d’impôt, votée à l’initiative de La France insoumise. Ce changement permettrait à 1 million de foyers non imposables de bénéficier de cette aide, auparavant inaccessible pour eux. Le coût pour les finances publiques est évalué à 600 millions d’euros, avec un soutien transpartisan, incluant le RN et une partie de la gauche, à l’exception du Parti socialiste.
Face à ces dépenses, les sources de financement alternatives validées jusqu’ici apparaissent faibles. Un amendement porté par les écologistes prévoit un renversement du régime fiscal des pensions alimentaires : celles-ci ne seraient plus déductibles pour le parent payeur, mais cesseraient d’être imposées chez le parent receveur. L’effet budgétaire est estimé à 450 millions d’euros, mais ce chiffre n’a pas été confirmé par le gouvernement.
Les autres pistes ne génèrent que des gains marginaux. L’Assemblée a validé une réduction du seuil d’éligibilité à l’abattement fiscal pour les journalistes, en abaissant le plafond de revenus de 93 510 à 75 675 euros. Cet abattement, utilisé actuellement à hauteur de 35 millions d’euros par an, serait conservé mais restreint.
En parallèle, les députés ont entériné la pérennisation de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus. Ce dispositif garantit un taux d’imposition moyen d’au moins 20 % pour les ménages les plus aisés, tant que le déficit public reste supérieur à 3 % du PIB. Il devrait rapporter 1,5 milliard d’euros en 2026.
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Avec 3,6 milliards d’euros de nouvelles dépenses et à peine 2 milliards d’euros de recettes identifiées, le projet de réduction de 30 milliards d’euros de la dépense publique affiché par le gouvernement semble déjà compromis. Aucun mécanisme de compensation n’a été clairement proposé par l’exécutif pour l’instant, alors que le texte poursuit son examen à l’Assemblée.
L’adoption de ces premiers amendements révèle une dynamique parlementaire de plus en plus centrée sur le pouvoir d’achat et les classes moyennes, au détriment de la consolidation budgétaire. Le débat autour des futures hausses d’impôts, dont la flat tax ou l’assurance-vie, pourrait s’intensifier dans les prochaines semaines, à mesure que le besoin de financement se précise.
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