Placement : « Je vais perdre de l'argent sur mon Livret A et mon LEP avec la chute de la bourse ? »

En bref

• Le CAC 40 a perdu près de 10 % en une semaine, alimentant les craintes chez de nombreux épargnants.

• Les livrets réglementés comme le Livret A et le LEP ne sont pas exposés aux risques de la Bourse.

• L’État garantit la totalité du capital, quelle que soit l’évolution des marchés.

• Moins de 10 % des fonds collectés sont investis en actions, et cela n’a aucun impact sur la rémunération du client.

Le repli des marchés financiers ravive les angoisses

La correction brutale du CAC 40, amorcée il y a une semaine, continue de faire trembler les investisseurs. En cause : de nouvelles tensions commerciales alimentées par les annonces de Donald Trump, évoquant une hausse des droits de douane. Résultat, l’indice parisien a plongé de près de 10 %, malgré un rebond technique observé mardi.

Dans ce contexte, de nombreux Français s’interrogent sur la sécurité de leur épargne. La question posée par Renée, lectrice fidèle de MoneyVox, reflète une inquiétude croissante : « Vais-je perdre de l'argent sur mon Livret A et mon LEP si la Bourse continue de chuter ? »

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Une exposition quasi nulle aux marchés actions

La réponse est rassurante : les livrets d’épargne réglementés ne sont en aucun cas affectés par les fluctuations boursières. Le Livret A, le LEP ou encore le LDDS sont adossés à un mécanisme de protection d’État.

La répartition des fonds est bien encadrée. Pour le Livret A et le LDDS, 60 % des dépôts sont transférés à la Caisse des dépôts. Ce taux descend à 50 % pour le LEP. Ces sommes sont ensuite principalement utilisées pour financer le logement social ou accorder des prêts au secteur public.

Des actifs financiers très peu risqués

L’autre partie de ces encours est investie sur les marchés, mais de façon extrêmement prudente. Plus de 90 % des placements réalisés par la Caisse des dépôts se dirigent vers des obligations, autrement dit, des titres de dette peu volatils servant à prêter de l’argent aux entreprises ou aux administrations.

La part réellement exposée aux actions boursières reste très marginale : à peine 9 %. Et surtout, quelle que soit la performance de ces actifs, cela ne remet jamais en cause la garantie intégrale du capital pour les épargnants.

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Une sécurité doublée pour les particuliers

Au-delà de la garantie de l’État sur les livrets réglementés, les dépôts bancaires bénéficient également d’une protection de 100 000 euros par déposant et par établissement. Ce dispositif s’applique quel que soit le nombre de comptes détenus, assurant ainsi une double couche de sécurité pour les épargnants français.

De leur côté, les banques conservent la portion restante des encours, soit environ 40 à 50 % selon les livrets. Ces fonds sont utilisés, à hauteur de 80 %, pour financer les PME, sans exposition directe aux soubresauts des marchés boursiers.

L’inquiétude liée aux turbulences boursières est compréhensible, mais dans le cas des livrets réglementés, elle n’a aucune incidence concrète sur la rémunération ni la sécurité de l’épargne. Livret A, LEP et autres produits garantis conservent toute leur pertinence dans un climat financier incertain.