Sécurité sociale en faillite : Lenglet accuse un abandon politique total face à 132 milliards de déficit

En bref

• Le déficit de la Sécurité sociale dépassera 20 milliards d’euros en 2026

• Depuis 2019, les pertes cumulées atteignent 132 milliards d’euros

• François Lenglet dénonce une absence de mesures correctives, malgré des précédents historiques

• L'État et les Français refusent les sacrifices nécessaires à la survie du système

• L’Assemblée vote le 9 décembre un budget jugé intenable par plusieurs économistes

Le système social français menacé par l’inaction politique

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté ce mardi 9 décembre à l’Assemblée nationale, pourrait bien être rejeté. Et pour cause : le déficit prévu en 2026 excède 20 milliards d’euros. Depuis 2019, la facture cumulée dépasse 132 milliards. Un gouffre budgétaire qui alarme les économistes, et notamment François Lenglet, qui fustige le manque total de volonté politique pour enrayer la spirale.

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Une comparaison historique accablante

Ce n’est pas la première fois que la Sécurité sociale fait face à un déséquilibre structurel. Mais contrairement aux décennies précédentes, aucune mesure d’ampleur n’a été prise. En 1958, le général de Gaulle avait imposé une franchise annuelle à chaque assuré. En 1983, sous Mitterrand, le forfait hospitalier a vu le jour. Entre 2012 et 2017, François Hollande avait tenté de ramener les comptes à l’équilibre par des coupes ciblées.

Aujourd’hui, aucune décision structurelle n’est engagée. François Lenglet résume la situation en une phrase : "C’est l’abandon total."

Une perte de contrôle progressive depuis 2019

Depuis l’explosion des dépenses liée à la crise du Covid, les finances de la Sécurité sociale se sont profondément dégradées. L’accumulation des déficits atteint un niveau que la France n’a jamais connu dans l’histoire de son système social. Les causes sont multiples : vieillissement de la population, dépenses médicales croissantes, inflation dans le secteur hospitalier, et surtout, une majorité politique incapable d’imposer des réformes impopulaires.

Mais pour Lenglet, le cœur du problème réside ailleurs : dans l’attitude collective. "Nous voulons tous bénéficier du modèle social, sans jamais en financer le coût réel", assène-t-il.

L'inaction des gouvernements successifs pointée du doigt

Selon Lenglet, les différents gouvernements ont échoué à imposer des mécanismes de régulation capables de redresser durablement les comptes. L’absence de majorité stable à l’Assemblée nationale empêche tout projet sérieux d’avancer. Mais cette impasse institutionnelle sert aussi de prétexte à l’inaction.

Le vote prévu ce mardi est donc stratégique. Si le texte est rejeté, la France s’expose à un flou budgétaire inédit, alors même que la Sécurité sociale entre dans sa 81e année d’existence.

Selon notre expert : Face au chaos budgétaire, les investisseurs se ruent sur les valeurs refuges comme l’or et fuient l’euro.

Or, argent, débancarisation : une épargne à l’abri du système

Dans ce climat d’incertitude budgétaire et d’effondrement du modèle social, de plus en plus d’épargnants se tournent vers des actifs physiques comme les lingots d’or, pièces d’or ou lingots d’argent. Ces solutions offrent un refuge tangible, hors du système bancaire traditionnel, pour préserver son patrimoine contre les dérives monétaires et fiscales. La débancarisation partielle devient une stratégie sérieuse pour ceux qui souhaitent anticiper les chocs à venir, tout en sécurisant leur capital face à l’instabilité croissante.