92 tonnes : ce gisement titanesque d'or, de cuivre découvert dans ce pays d'Europe

En Bref

• La Serbie révèle un gisement stratégique dans le district minier de Timok.

• Zijin Mining annonce 2,81 Mt de cuivre à 1,87 % et 92 tonnes d’or.

• Le site Malka Golaja se trouve dans une zone riche en porphyres cuprifères.

• La ressource reste ouverte : le potentiel de croissance reste intact.

• EMX Royalty pourrait tirer profit des redevances sans prendre de risque opérationnel.

• L’impact pourrait être majeur sur les marchés mondiaux, notamment pour le cuivre.

Une avancée majeure dans le district minier de Timok

Le sous-sol serbe vient de livrer un nouveau gisement prometteur dans la région de Timok, déjà connue pour sa richesse géologique. La société Zijin Mining a confirmé la découverte d'une cible nommée Malka Golaja, qui affiche des ressources significatives en cuivre et or, renforçant la position de la Serbie sur l’échiquier minier mondial.

Les premières analyses font état de 2,81 millions de tonnes de cuivre avec une teneur moyenne de 1,87 % et de 92 tonnes d’or à 0,61 g/t. Ce niveau de concentration est particulièrement attractif pour un gisement de cette envergure, même si l’or affiche une teneur modeste. La combinaison des deux métaux dans la même structure géologique renforce néanmoins l’intérêt économique du projet.

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Une ressource ouverte et évolutive

Les résultats proviennent des travaux d’exploration préliminaires menés par EMX Royalty Corporation, avec le Dr Eric P. Jensen comme personne qualifiée pour les déclarations techniques. L’un des points clés : le gisement reste "ouvert" latéralement, ce qui laisse envisager un potentiel d’extension important, en attente de nouveaux forages.

En géologie minière, cette notion d’ouverture signifie que la limite des ressources n’a pas encore été atteinte. L’évolution de la cartographie 3D du site permettra d’affiner les modèles et, potentiellement, d’augmenter la taille de l’estimation dans les futures phases.

De la ressource à la réserve : le cadre réglementaire

Les chiffres annoncés se réfèrent uniquement aux ressources minérales. Il ne s’agit pas encore de réserves prouvées, qui nécessitent des études d’ingénierie poussées démontrant la rentabilité du projet dans un contexte économique donné.

Dans des juridictions comme le Canada ou l’Australie, les sociétés sont tenues de respecter des normes rigoureuses : le Code JORC et la réglementation NI 43-101 encadrent la classification des gisements. Ces normes interdisent toute extrapolation excessive et garantissent la fiabilité des données publiées.

Un terrain géologique particulièrement favorable

Le district de Timok est logé dans une ceinture métallogénique à haute densité minéralisée. Ce type de formation est typique des systèmes porphyriques, où le cuivre est disséminé à grande échelle, souvent accompagné de zones à haute sulfuration, plus compactes mais riches en métaux précieux.

La structure de Cukaru Peki, non loin de Malka Golaja, constitue un exemple emblématique de ce modèle géologique : une alternance d’intrusions magmatiques et de veines riches en minéraux a façonné cette région, déjà active historiquement autour de la ville minière de Bor.

Une infrastructure déjà en place

L’environnement autour de Timok bénéficie d’un atout rarement présent dans les projets miniers émergents : infrastructures existantes, routes, électricité, main-d’œuvre expérimentée. Ce socle logistique limite les coûts de développement et accélère les phases de transition vers l’exploitation industrielle.

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EMX Royalty : les redevances sans le risque opérationnel

La société EMX Royalty détient des droits à redevances sur plusieurs structures minières dans la zone, notamment Brestovac et Brestovac Ouest. Si Malka Golaja s’inscrit dans le périmètre couvert par ces accords, EMX pourrait bénéficier d’un flux de revenus passifs, proportionnel aux ventes futures de cuivre et d’or, sans investissement direct dans l’infrastructure ou les opérations.

Ce modèle de redevance est recherché dans le secteur, car il permet d’extraire de la valeur sans exposition aux risques techniques ou aux aléas de production.

Une réponse à la tension sur le cuivre

La découverte intervient dans un contexte de tension mondiale sur le marché du cuivre, tirée par la demande des véhicules électriques, des centres de données, et des réseaux électriques intelligents.

L’Agence internationale de l’énergie rappelle que les nouveaux gisements ne suffisent pas à combler les besoins si les projets ne sont pas accélérés : de longues années s’écoulent entre la découverte et la production, freinées par les exigences réglementaires et environnementales.

Les données comme celles publiées par Zijin donnent un premier aperçu aux industriels sur les potentiels approvisionnements à venir, bien avant l’extraction effective.

Vigilance technique et critères environnementaux

Les prochaines étapes seront scrutées avec attention : nouvelles forages en périphérie, tests métallurgiques, taux de récupération, gestion de l’eau et acceptabilité sociale. Chaque paramètre influe directement sur la viabilité du projet, tant sur le plan économique qu’environnemental.

Une attention particulière sera portée aux rapports techniques, indépendants des publications de l’émetteur, pour évaluer objectivement le potentiel réel du gisement et ses chances de devenir une mine opérationnelle dans les années à venir.