Le cours de l’argent vacille sous les 49 $ : la Fed et le chaos budgétaire en ligne de mire

En bref

• Le cours de l’argent reste sous les 49 $, après un record à 49,55 $ atteint mercredi.

• L’annonce d’un accord préliminaire Israël-Hamas a tempéré la demande refuge.

• Les minutes de la Fed renforcent les anticipations de baisses de taux dès octobre.

• Le shutdown américain se prolonge, menaçant les données économiques et l’emploi public.

• Les indicateurs privés se dégradent : salaires ADP et emploi ISM en recul.

Le cours de l’argent évoluait autour de 48,90 $ dans les échanges asiatiques de ce jeudi, en léger retrait par rapport à son sommet historique de 49,55 $ atteint mercredi. Ce repli technique s’explique en partie par un assouplissement temporaire de la demande refuge, dans un contexte diplomatique en mutation.

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L’accord Israël-Hamas calme les tensions géopolitiques

Le président américain Donald Trump a confirmé l’existence d’un premier accord entre Israël et le Hamas, avec l’appui de médiateurs qataris. Cet engagement pourrait ouvrir la voie à une résolution du conflit vieux de deux ans, et permettre la libération de plusieurs otages. Ces avancées diplomatiques ont quelque peu détendu les marchés, réduisant les achats de précaution sur les actifs refuges comme l’argent.

La Fed prépare le terrain à des baisses de taux successives

Malgré ce climat moins anxiogène, le soutien structurel à l’argent demeure intact. Les minutes du FOMC de septembre indiquent une orientation de plus en plus favorable à des baisses de taux supplémentaires dès 2025. Le marché anticipe désormais, avec une probabilité de 92,5 %, une première réduction du taux directeur dès octobre. Une seconde pourrait suivre en décembre, selon le baromètre CME FedWatch.

Ce changement d’approche monétaire s’appuie sur plusieurs constats partagés par les membres de la Fed :

• les conditions financières ne semblent plus aussi restrictives,

• les risques baissiers sur l’emploi se sont accentués,

• et la pression sur les prix semble se stabiliser voire s’atténuer.

Un environnement de taux plus bas rend les actifs non rémunérateurs comme l’argent plus attractifs, notamment en période d’incertitude budgétaire.

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Le shutdown américain : un catalyseur silencieux

La paralysie administrative qui touche l’administration fédérale américaine est entrée dans son neuvième jour, sans issue législative en vue. Le Congrès reste bloqué, incapable de s’entendre sur un texte de financement, que ce soit du côté républicain ou démocrate. Cette impasse menace directement plusieurs postes de fonctionnaires, suspend la publication de statistiques économiques essentielles et accentue l’incertitude macroéconomique.

Les données privées publiées en parallèle dressent un tableau inquiétant. Les embauches dans le secteur privé chutent, selon ADP, et les indices d’emploi du PMI ISM indiquent également un ralentissement marqué.

Perspectives pour le cours de l’argent

Dans ce contexte, l’évolution du cours de l’argent dépendra en grande partie de deux variables majeures :

1. La politique monétaire de la Fed et le rythme des ajustements à venir.

2. La résolution ou l’aggravation du blocage budgétaire américain, qui pourrait basculer en crise institutionnelle prolongée.

Si l’environnement devient plus accommodant sur le plan monétaire tout en restant instable sur le plan fiscal, la pression haussière pourrait rapidement reprendre le dessus, poussant le cours vers de nouveaux sommets.