La réforme des retraites est suspendue jusqu’en 2028. Qui pourra vraiment partir plus tôt ? Ce que cela change concrètement.

Sommaire
En bref
La réforme de 2023 est gelée jusqu'en 2028, sans être abrogée.
Environ 3,5 millions de personnes pourraient partir plus tôt.
Carrières longues et fonctions publiques actives sont les principales concernées.
Le coût budgétaire explose : jusqu’à 1,9 milliard d’euros en 2027.
Une hausse de la fiscalité sur le capital est déjà actée pour compenser.
Le débat reste ouvert : sénateurs, syndicats et majorité divisés.
L’Assemblée nationale a voté le 12 novembre la suspension partielle de la réforme des retraites de 2023, qui relevait progressivement l’âge légal de départ à 64 ans. Résultat : la trajectoire est stoppée jusqu’au 1er janvier 2028. Le texte, intégré au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), doit encore franchir l’obstacle du Sénat, où les équilibres politiques restent défavorables.
Malgré l’incertitude législative, les conséquences de ce gel sont immédiates pour des millions d’actifs. À commencer par les générations nées entre 1964 et 1968, qui bénéficieront temporairement des anciennes règles de départ. Un amendement de dernière minute a même permis d’intégrer les premiers trimestres de l’année 1965 afin d’éviter une rupture d’égalité entre assurés d’une même classe d’âge.
Un salarié né en 1964 pourra ainsi partir à 62 ans et 9 mois, s’il justifie de 170 trimestres validés. En comparaison, la réforme maintenue aurait repoussé son départ à 63 ans, avec 171 trimestres requis. Ce léger différentiel s’accompagne d’un impact budgétaire important : 300 millions d’euros en 2026, 1,9 milliard en 2027, selon les dernières estimations gouvernementales.
Ce geste s’explique aussi par le calendrier politique. En pleine année présidentielle 2027, l’exécutif souhaite visiblement éviter tout nouveau relèvement de l’âge légal. Une pause stratégique, plus que structurelle.
À partir de septembre 2026, les salariés ayant commencé à travailler jeunes, notamment dans le secteur privé, pourront à nouveau bénéficier du régime dit carrières longues. Le nombre de trimestres requis sera réduit, permettant un départ anticipé avant l’âge légal. Cette mesure implique cependant une adaptation des systèmes de gestion, expliquant son entrée en vigueur différée.
Parallèlement, plusieurs régimes spéciaux du secteur public retrouvent leurs droits historiques : policiers, pompiers, égoutiers, militaires ou encore infirmiers hospitaliers ayant accepté une revalorisation en 2010 au prix d’un recul de départ. Pour ces derniers, le droit à un départ anticipé est restauré, dans un contexte de forte pression sur l’hôpital public.
Sur le papier, 3,5 millions de personnes seraient concernées par ces allègements. En réalité, tous ne pourront pas partir plus tôt. Certains actifs n’auront pas validé suffisamment de trimestres, d’autres préféreront rester quelques mois supplémentaires pour bénéficier d’une surcote.
Les plus concernés restent ceux déjà éligibles à un dispositif d’anticipation. Le nombre de départs avancés sera donc inférieur à l’estimation brute. D’autant que l’impact budgétaire se greffe à une Sécurité sociale déjà déficitaire : -15,3 milliards d’euros en 2024, -23 milliards attendus en 2025, bien loin des objectifs initiaux.
L’ajustement budgétaire est clair. Pour amortir le coût du gel, l’exécutif a validé une hausse de la CSG sur les revenus du capital, qui passe de 9,2 % à 10,6 %. Cela fait grimper la flat tax à 31,4 %. Un rendement attendu de 2,8 milliards d’euros par an dès 2026.
Une autre piste, plus sensible politiquement la sous-indexation des pensions a été temporairement abandonnée. Revenir sur le principe d’indexation sur l’inflation aurait été difficile à justifier à l’approche de la présidentielle. Mais rien n’indique qu’elle ne refera pas surface.
Selon notre expert : Face à l’incertitude fiscale et à la faillite annoncée des systèmes sociaux, les investisseurs se ruent vers l’or, dernier bastion de confiance.
Le vote du 12 novembre révèle un paysage politique fragmenté. Le PS, les écologistes, le RN et Liot ont voté pour la suspension. Renaissance et le MoDem se sont abstenus. LFI, LR et une partie de la majorité s’y sont opposés. Au Sénat, la majorité de droite pourrait bloquer le texte, rendant une commission mixte paritaire décisive.
Les syndicats sont eux aussi partagés. La CFDT parle d’un compromis pragmatique pour les carrières longues. La CGT, elle, fustige un geste insuffisant et mal calibré. L’UNSA temporise.
Malgré les ajustements, la réforme de 2023 reste en vigueur. Elle reprendra automatiquement au 1er janvier 2028 si aucun nouveau texte ne vient en modifier la trajectoire. L’âge légal passera alors à 64 ans d’ici 2033, selon le calendrier initial.
Les tensions budgétaires à moyen terme ne laissent guère de place à l’optimisme. Le déficit prévisionnel du système des retraites atteindrait 6,6 milliards d’euros en 2030, et pourrait représenter jusqu’à -1,4 point de PIB à l’horizon 2040. Le gel actuel ne règle rien, il ne fait que reporter les ajustements.
L’enjeu reste intact : comment financer une retraite équitable, durable, et socialement acceptée dans un pays vieillissant ? Pour l’heure, le compromis parlementaire retarde une échéance explosive, sans l’éteindre.
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