Sécurité sociale 2026 : le gouvernement tente de sauver un budget sous tension malgré 19,6 milliards de déficit

En bref

• Le déficit de la Sécurité sociale atteindrait 19,6 milliards d’euros avec le texte adopté, contre plus de 29 milliards sans mesure

• L’Ondam (objectif de dépenses d’assurance maladie) serait relevé de 3 %, soit 4 milliards d’euros en plus pour les hôpitaux et l’accès aux soins

• Le vote final à l’Assemblée nationale reste incertain, entre fractures politiques et consignes d’abstention

• Le gouvernement insiste sur l’urgence sanitaire et budgétaire, face à un système en tension avant 2027

Un vote incertain pour un budget sous surveillance

L’Assemblée nationale s’apprête à se prononcer sur l’ensemble du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Un texte que la majorité défend comme un compromis, mais qui divise profondément les groupes parlementaires. Le chef de file des députés Horizons, Édouard Philippe, a appelé à l’abstention, illustrant l’isolement croissant du gouvernement sur ce dossier.
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, tente de convaincre : avec l’adoption du texte, le déficit serait contenu à 19,6 milliards d’euros, contre près de 30 milliards en l’absence de mesures nouvelles.

A lire aussi : L’or pulvérise tous les plafonds : pourquoi les grandes banques revoient leurs prévisions à la hausse

3 % de hausse pour l’Ondam : un signal budgétaire et politique

Parmi les annonces budgétaires les plus notables du PLFSS figure une augmentation de 3 % de l’Ondam, l’enveloppe des dépenses d’assurance maladie. Cela représente 4 milliards d’euros supplémentaires injectés dans le système de soins, orientés vers l’hôpital, la médecine de ville et les dispositifs d’accès aux soins.

Dans un climat marqué par la pénurie de personnel, les délais d’accès aux spécialistes et les urgences saturées, ce signal vise à répondre aux attentes croissantes des professionnels de santé. Mais la mesure reste conditionnée à l’adoption du budget par l’Assemblée, ce qui demeure incertain.

Tensions politiques autour d’un compromis jugé fragile

Le gouvernement défend une ligne d’équilibre, entre soutien au système de santé et nécessité de maîtriser les déficits sociaux. Pour Stéphanie Rist, il n’est plus possible d’attendre l’élection présidentielle de 2027 pour agir. “Les malades, les hôpitaux ne vont pas attendre 2027”, affirme-t-elle, en réponse aux députés hésitants.

Mais l’argument de l’urgence n’efface pas les critiques sur le manque d’ambition structurelle ou les effets à court terme de certaines coupes. Dans un hémicycle divisé, le sort du texte se joue à peu de voix, sous l’œil attentif des agences de notation et des partenaires européens.

Selon notre expert : Sursaut du dollar, crise obligataire et fuite vers les actifs tangibles : la finance mondiale au bord d’un tournant

Une épargne sous contrainte : vers des solutions tangibles et sécurisées

Face aux fragilités persistantes du système social et à l’incertitude budgétaire, de plus en plus d’épargnants se tournent vers des solutions de sécurisation patrimoniale. L’achat de lingots d’or, de pièces d’or comme le Napoléon 20 francs, ou encore de lingots d’argent, reste une stratégie privilégiée dans un objectif de débancarisation partielle et de couverture contre les risques inflationnistes ou politiques. Ces instruments restent non seulement liquides et reconnus, mais ils permettent également une diversification hors des circuits bancaires classiques.