Le PMI manufacturier américain reste sous les 50 en août malgré un léger rebond

En bref

• L’indice ISM manufacturier attendu à 49 pour août, contre 48 en juillet

• Le seuil des 50 n’est toujours pas franchi : le secteur reste en repli

• Les sous-indices prix et emploi seront les indicateurs les plus scrutés

• Une surprise haussière pourrait soutenir le dollar face à l’euro

• Les investisseurs guettent les signes pour anticiper la prochaine décision de la Fed

L’activité manufacturière américaine tente de se stabiliser

Le PMI manufacturier ISM d’août, attendu à 49, signale une timide amélioration par rapport aux 48 points enregistrés en juillet. Ce niveau reste néanmoins inférieur au seuil d’équilibre fixé à 50, ce qui traduit une contraction persistante du secteur industriel aux États-Unis.

L’indice, publié chaque mois par l’Institute for Supply Management, est considéré comme l’un des thermomètres les plus fiables de l’activité manufacturière américaine. Il s’appuie sur des enquêtes réalisées auprès de centaines d'entreprises industrielles à travers le pays.

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Un secteur toujours affaibli depuis la pandémie

En juillet, le secteur manufacturier affichait un recul pour le cinquième mois consécutif, après deux brefs mois de croissance. Avant cela, la période de contraction avait duré plus de deux ans, conséquence directe des chocs post-pandémiques.

Les commandes nouvelles, véritable indicateur avancé, étaient alors en baisse pour le sixième mois consécutif, à 47,1. De leur côté, les prix payés par les industriels restaient élevés à 64,8, même s’ils s’inscrivaient en baisse par rapport au pic de juin (69,7). L’indice de l’emploi, quant à lui, chutait à 43,4, confirmant la tension sur le marché du travail industriel.

Les marchés en attente d’un signal fort

L’évolution de la composante emploi sera décisive cette semaine, à l’approche de la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain (NFP). Ce dernier pourrait jouer un rôle clé dans les prochaines orientations de la Réserve fédérale, dont la décision de septembre reste incertaine.

Une amélioration surprise du PMI, avec un score supérieur à 50, offrirait un soutien immédiat au dollar, en éloignant le scénario d’une baisse de taux. À l’inverse, un chiffre décevant renforcerait les anticipations de relâchement monétaire, pesant sur le Greenback et dopant l’euro.

Tensions sur l’euro-dollar avant la publication

En amont de la publication prévue à 14h (GMT), la paire EUR/USD continue son lent redressement, s’échangeant au-dessus de 1,1700. Les opérateurs se montrent prudents, avec des variations limitées, même si la faiblesse du dollar soutient la tendance haussière de la monnaie unique.

D’après Valeria Bednarik, analyste en chef chez FXStreet, les conditions techniques laissent entrevoir une tentative de reconquête du sommet annuel situé à 1,1830. Une résistance intermédiaire se situe à 1,1742, tandis que les niveaux de soutien sont identifiés à 1,1650 puis 1,1590.

Selon notre expert : Avec les tensions géopolitiques et la fragilité du dollar, le contexte financier mondial s’annonce brûlant pour les semaines à venir.

Une semaine charnière pour la Fed et les marchés

Avec un début de semaine marqué par un jour férié aux États-Unis et une clôture sur les chiffres de l’emploi, la volatilité pourrait s’intensifier sans direction claire. Les marchés parient déjà sur une annonce surprise de la Réserve fédérale, même si les signaux restent contradictoires.

Dans ce climat d’attente, le moindre chiffre ou commentaire macroéconomique est susceptible de déclencher des mouvements brusques sur les devises, sans forcément instaurer une tendance durable. Le PMI de mardi jouera donc un rôle crucial dans le calibrage des anticipations à court terme.