« On juge prudent de baisser encore » : la Fed évalue ses options selon Susan Collins

En bref

• Susan Collins (Fed Boston) souligne que la politique monétaire n’est pas gravée dans le marbre

• Elle anticipe un certain ralentissement de l’emploi et une inflation plus maîtrisée

• Des conditions financières favorables soutiennent les ménages

• Une baisse supplémentaire (25 points de base) pourrait être justifiée

Le positionnement prudent de la Fed selon Susan Collins

Susan Collins, présidente de la Fed de Boston, a exposé mardi lors d’un événement de la Greater Boston Chamber of Commerce que la trajectoire des taux d’intérêt restait non prédéterminée. Plusieurs scénarios sont possibles : certains pourraient justifier le maintien des taux, d’autres encouragent à des ajustements. Même en cas d’assouplissement modéré, la politique resterait restrictive pour ne pas compromettre les objectifs de stabilité.

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Elle anticipe une croissance modérée, couplée à une hausse légère du chômage, alors que l’inflation reste sous surveillance. Le recul progressif des effets des tarifs douaniers devrait alléger les pressions sur les prix. Les risques baissiers sur le marché du travail ont pris de l’ampleur, renforçant selon elle l’argument en faveur de réductions de taux supplémentaires.

Scénarios anticipés : inflation, emploi et cycles monétaires

Grâce à des conditions financières jugées favorables, les ménages continueraient d’être soutenus, selon Collins. Toutefois, le momentum de l’emploi pourrait vaciller. Le seuil de création d’emplois nécessaire pour que le marché du travail absorbe les chocs serait d’environ 40 000 postes mensuels, un niveau modeste selon ses propos.

L’inflation a été contenue en partie par la dissipation graduelle des effets des tarifs, mais ceux-ci continuent d’exercer une pression sur les prix. La Fed n’ignore pas cette dynamique, et Collins estime que l’assouplissement de la politique doit rester mesuré pour ne pas relancer de nouveau la pression inflationniste.

Vers une baisse modérée : quand et comment ?

Susan Collins se dit favorable à une normalisation plus poussée en 2025, évoquant la possibilité d’une réduction de 25 points de base dans ce cadre. Même si les risques sur le marché du travail se renforcent, elle ne préconise pas une coupe brutale : elle insiste sur la nécessité d’un calibrage fin.

À plus long terme, elle s’attend à une amélioration progressive des embauches. Les indicateurs de sentiment consommateur apparaissent faibles, sans pour autant constituer un prédicteur fiable de la consommation, selon elle. En somme, le contexte plaide pour une approche mesurée.

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Performances du dollar : panorama des devises

La journée a vu le dollar américain marquer des variations face aux principales devises mondiales :

Ce tableau illustre la performance relative du dollar : un relevé horizontal avec le USD comme base comparé aux autres devises en ligne verticale (ex. USD/JPY = –0,29 %).