Trump accuse le BLS d’avoir truqué les chiffres de l’emploi. Mais ces révisions sont-elles vraiment exceptionnelles ?
Sommaire
En bref
Donald Trump accuse le Bureau des statistiques du travail d’avoir manipulé les chiffres
Les révisions de mai et juin montrent des écarts majeurs, sans précédent récent
La responsable du BLS, nommée par Joe Biden, a été renvoyée
Les économistes défendent des processus classiques de révision
La polémique masque un vrai ralentissement de l’économie américaine
Le président américain Donald Trump a provoqué une nouvelle tempête politique en renvoyant la responsable du Bureau of Labor Statistics (BLS). En cause : des chiffres de l’emploi jugés défavorables, que le chef de l'État estime avoir été manipulés pour nuire à son image.
Vendredi 1er août, les chiffres publiés par le BLS faisaient état de 73 000 créations d’emplois, un résultat bien en deçà des 100 000 attendus. Plus préoccupant encore, les révisions des mois précédents ont révélé de grandes différences : mai passe de 139 000 à 19 000 emplois créés, tandis que juin chute de 147 000 à 14 000. Des écarts rares, qui ont alimenté les soupçons du président.
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C’est sur son réseau Truth Social que Donald Trump a dégainé, accusant la dirigeante du BLS, Erika McEntarfer, de truquer les chiffres à des fins électorales. « Ces données ont été manipulées pour saboter les républicains », a-t-il écrit, tout en promettant de nommer un nouveau responsable « dans les prochains jours ». Cette décision interviendra alors même que son parti contrôle désormais le Sénat, qui devra valider la nomination.
Si l'accusation est grave, elle n’a pas surpris les observateurs. Depuis plusieurs mois, Trump multiplie les attaques contre les institutions jugées trop liées à son prédécesseur, Joe Biden.
Du côté des économistes, les explications se veulent plus techniques. Le BLS s’appuie sur deux grandes enquêtes, l’une auprès des ménages, l’autre auprès des entreprises. Ces données sont ensuite consolidées et ajustées dans un processus évolutif. Plusieurs révisions sont donc attendues chaque mois, ce qui peut occasionner des écarts.
Pour Christopher Dembik, économiste chez Pictet AM, ces variations sont certes importantes mais ne suffisent pas à justifier une accusation de fraude. Le taux de réponse élevé aux enquêtes et l’absence de changement méthodologique ne soutiennent pas l’hypothèse d’une manipulation.
Les révisions sont fréquentes et parfois substantielles. En janvier 2024, les chiffres initiaux faisaient état de 353 000 créations d’emplois, avant d’être abaissés à 119 000. Durant l'administration Biden, les données publiées entre janvier et septembre avaient systématiquement été revues à la baisse après coup.
Erica Groshen, ex-commissaire du BLS entre 2013 et 2017, rappelle que ces corrections sont le résultat d’un ajustement progressif, fondé sur des données incomplètes dans les premières semaines. Le processus ne permet pas à la commissaire en poste d’intervenir directement. William Beach, ancien responsable de l’agence, précise même qu’aucune modification n’est possible une fois les chiffres verrouillés dans le système.
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Au-delà du débat politique, plusieurs analystes alertent sur un sous-financement chronique du BLS. Le manque de personnel fragilise la fiabilité des premières estimations, rendant les révisions plus fréquentes. L’association américaine d’économistes NABE pointe du doigt cette réduction des moyens plutôt qu’une quelconque intention de falsifier les données.
L’agitation autour des chiffres masque une réalité plus préoccupante : le ralentissement net de l’économie américaine. La guerre commerciale relancée par Trump entretient une incertitude nuisible aux investissements. L’économiste Paul Krugman évoque un climat anxiogène qui freine les décisions des entreprises.
Les signes de récession se multiplient, selon Mark Zandi, chef économiste chez Moody's Analytics. Les dépenses de consommation stagnent, l’industrie marque le pas, et les créations d’emplois peinent à repartir. Ce constat tranche avec le discours présidentiel qui vante une prétendue « renaissance économique ».
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