L’indice ISM des services grimpe à 52,0 en août et propulse le dollar

En bref

• L’indice ISM des services grimpe à 52,0 en août, signalant une expansion plus forte qu’anticipée

• Le dollar US conserve sa dynamique haussière, notamment face au dollar australien

• L’inflation des services ralentit légèrement, mais les tensions sur les prix restent élevées

• Les marchés surveillent l’évolution de l’EUR/USD, menacé par les signaux techniques récents

Un rebond inattendu dans les services américains

Les données publiées jeudi par l’Institute for Supply Management (ISM) révèlent un redressement inattendu de l’activité dans les services aux États-Unis. L’indice PMI, qui mesure cette activité, est passé de 50,1 en juillet à 52,0 en août, alors que le consensus tablait sur une progression plus modeste à 51,0. Cette lecture confirme la résilience du secteur, qui signe un troisième mois consécutif d’expansion.

Dans le détail, l’indice des nouvelles commandes s’est établi à 56,0, en forte hausse par rapport au 50,3 du mois précédent. Ce regain d’activité se fait toutefois dans un environnement toujours tendu sur le plan des prix.

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Inflation : des pressions toujours persistantes

L’indicateur Prices Paid, qui évalue les coûts subis par les entreprises de services, a légèrement reculé à 69,2, contre 69,9 précédemment. Ce niveau reste élevé et reflète une inflation encore bien supérieure à l’objectif de 2 % fixé par la Réserve fédérale.

De son côté, l’indice de l’emploi peine à se redresser, se maintenant à 46,5, contre 46,4 en juillet, ce qui laisse entrevoir une stagnation des embauches dans le secteur.

Le dollar s’impose sur le marché des devises

Porté par ces chiffres meilleurs que prévu, le dollar américain a renforcé ses gains ce jeudi. L’indice DXY est resté fermement ancré autour de 98,30, malgré des rendements obligataires en repli sur l’ensemble de la courbe.

Face aux principales devises, la monnaie américaine a affiché sa plus forte progression contre le dollar australien (+0,39 %), suivi du dollar néo-zélandais (+0,38 %). À l’inverse, le yen japonais a cédé 0,33 %, enregistrant l’une de ses plus fortes baisses face au billet vert.

L’EUR/USD sous surveillance

Les perspectives techniques de l’EUR/USD restent fragiles. D’après Pablo Piovano, analyste senior chez FXStreet, une nouvelle pression vendeuse pourrait pousser la paire vers son support hebdomadaire situé à 1,1574, voire tester le plus bas mensuel à 1,1391. Une rupture de ce seuil pourrait même ramener la paire vers les niveaux observés en mai autour de 1,1210.

À l’opposé, une reprise haussière permettrait de viser les sommets d’août à 1,1742, puis ceux de juillet à 1,1788, avec la zone symbolique des 1,2000 en ligne de mire. Pour l’instant, le maintien au-dessus de la moyenne mobile 200 jours à 1,1045 soutient une vision encore favorable à moyen terme.

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La Fed toujours en alerte face à l’inflation

Les pressions inflationnistes persistantes continuent d’alimenter les spéculations sur la politique monétaire. Le rapport PCE (Personal Consumption Expenditures) de juillet confirme cette tendance, avec une inflation sous-jacente en hausse à 2,9 % sur un an, légèrement au-dessus des prévisions.

Dans ce contexte, un PMI conforme aux attentes ne devrait pas bouleverser l’équilibre du marché, mais une baisse inattendue aurait pu éroder la confiance des investisseurs, incitant certains à réduire leur exposition au dollar.