Une mine d’or géante découverte en Chine, elle pourrait bien être la plus grande de la planète

En bref

• Une découverte majeure a été annoncée dans la province du Hunan, en Chine.

• Le gisement d’or de Wangu pourrait atteindre 998 tonnes d’or, soit l’équivalent de 83 milliards de dollars.

• Avec une teneur record de 138 g/t, ce filon surpasse largement les standards mondiaux.

• Les autorités locales prévoient de certifier plus de 165 tonnes d’or d’ici 2025.

• Ce gisement pourrait remettre en cause l’idée d’un « pic de l’or ».

Un gisement titanesque détecté dans le sous-sol du Hunan

La Chine vient peut-être d'inscrire une nouvelle page dans l'histoire minière mondiale. Dans la région du Hunan, un gisement d’or à haute teneur, considéré comme potentiellement le plus grand jamais découvert sur Terre, suscite un vif intérêt dans tout le secteur extractif.

D’après les premiers relevés, 998 tonnes d’or pourraient être dissimulées sous terre, pour une valeur estimée à plus de 83 milliards de dollars. Les foreuses ont mis au jour quarante veines aurifères profondes, s’étalant jusqu’à 1,9 km sous la surface, dans un secteur aujourd’hui baptisé Wangu Gold Field.

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Une teneur exceptionnelle qui dépasse les standards

Un gisement à 138 g/t : du jamais-vu à l’échelle industrielle

Dans l’industrie aurifère, une teneur de 8 grammes par tonne est déjà considérée comme un bon rendement. Le Wangu Gold Field affiche une moyenne de 138 g/t, soit près de cinq onces d’or par tonne de roche extraite. Ce ratio dépasse largement celui des plus grandes mines actuellement en activité, y compris South Deep en Afrique du Sud, qui totalise environ 900 tonnes d’or.

Les carottes forées sur place révèlent des traces visibles d’or, un indicateur rare et très prometteur de richesse minéralogique. Ces résultats ont été confirmés par les modélisations géologiques, qui suggèrent même une poursuite de la minéralisation en profondeur.

La Chine renforce son contrôle stratégique sur le marché mondial de l’or

Déjà premier producteur mondial, Pékin dispose officiellement de plus de 2 000 tonnes d’or en réserve. Ce nouveau gisement pourrait renforcer davantage sa position dominante dans un contexte de tensions monétaires, de dédollarisation progressive et de ruée vers les actifs tangibles.

La gestion de l’exploration a été confiée à une entité récemment constituée : le Hunan Mineral Resources Group. L’objectif est d’intégrer toutes les phases, de la prospection à l’exploitation, dans une logique centralisée, alignée sur la planification quinquennale du pays.

Un défi technique mais un potentiel stratégique énorme

55 forages pour 65 km de galeries déjà réalisés

À ce stade, 55 forages ont été effectués, représentant 65 kilomètres cumulés de puits d’exploration. L’administration locale table sur 55 tonnes d’or supplémentaires certifiables avant la fin 2025, avec un objectif à plus de 110 tonnes dans le cadre du plan national en cours.

Certains échantillons prélevés en périphérie suggèrent que le gisement pourrait s’étendre au-delà des estimations initiales, ce qui repousserait encore les limites actuelles de l’évaluation.

Une rareté croissante des grandes découvertes aurifères

Depuis l’Antiquité, environ 53 000 tonnes d’or ont été extraites. Les experts estiment qu’un volume équivalent reste encore sous terre, mais souvent dispersé, profond ou dans des zones inaccessibles. Les contraintes environnementales et réglementaires rendent l’extraction bien plus complexe qu’autrefois.

Ce type de découverte est donc exceptionnel dans un cycle où les analystes évoquent de plus en plus le concept de “pic de l’or”, c’est-à-dire un plafonnement, voire un déclin, des nouvelles trouvailles significatives.

Une formation géologique favorisée par des secousses sismiques

Les mécanismes qui permettent à l’or de se concentrer dans la croûte terrestre demeurent encore partiellement élucidés. Si les anciens modèles expliquaient l’apparition de filons par le passage de fluides hydrothermaux aurifères, une nouvelle hypothèse sismique émerge.

Des chercheurs australiens (Monash, CSIRO, ANSTO) suggèrent que des tremblements de terre pourraient provoquer des chutes de pression brutales, forçant la précipitation rapide de l’or. Ces résultats, publiés dans Nature Geoscience, renforcent l’idée que certaines zones à forte activité tectonique peuvent receler encore des poches aurifères inexploitées.

Le “goldene” : vers des applications électroniques de l’or ultra-fin

Parallèlement à l’extraction, les laboratoires s’intéressent aux propriétés inédites de l’or à l’échelle atomique. En 2024, des chercheurs ont réussi à produire une couche d’un seul atome d’or, surnommée goldene.

Ce matériau ultra-fin se comporte comme un semi-conducteur, contrairement à l’or massif qui est un bon conducteur. Une piste prometteuse pour l’industrie électronique, bien que totalement distincte de l’activité minière classique.

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Vers une confirmation officielle d’ici 2025

Le gouvernement du Hunan poursuit ses analyses géologiques à un rythme soutenu. Si les chiffres avancés sont certifiés, le Wangu Gold Field deviendrait le plus important gisement aurifère jamais recensé, devant les références historiques sud-africaines, russes ou canadiennes.

Dans un marché mondial déjà tendu par les politiques monétaires, les tensions géopolitiques et les incertitudes économiques, cette annonce pourrait redéfinir les rapports de force autour de l’or.